Secteur non financier : Le rythme de progression du crédit bancaire ralentit à 2,7%

Secteur non financier : Le rythme de progression du crédit bancaire ralentit à 2,7%

Ce ralentissement intervient après un bond de 7,9% en 2022, principalement lié à l'expansion des facilités de trésorerie destinées à financer les importations de produits énergétiques et alimentaires, dans un contexte de hausse sensible de leurs cours à l'international.

En revanche, la progression des prêts aux sociétés financières s’est accélérée de 5,6% à 20,5%. Au total, la croissance du crédit bancaire est revenue de 7,5% à 5,3%. Ainsi, l’encours du crédit bancaire a atteint 1.114,9 milliards de dirhams (MMDH), soit 76,2% du PIB, contre 79,6% un an auparavant.

L’analyse des données par secteur institutionnel montre que la croissance du crédit au SNF a été principalement tirée par les prêts alloués aux entreprises publiques, qui ont augmenté de 26,6%.

Pour les sociétés privées, la normalisation des prix des importations et l’amortissement des prêts accordés dans le


cadre des lignes de garantie mises en place lors de la crise pandémique se sont traduits par un repli de 8,4% des facilités de trésorerie. Tenant compte d’un accroissement de 5,5% des crédits à l’équipement, les prêts à ces sociétés privées sont ressortis en quasi-stagnation après une hausse de 10,4% un an auparavant.

S’agissant des crédits destinés aux particuliers, ils ont enregistré une nouvelle décélération avec une progression limitée de 2,1%. Les prêts à l’habitat ont connu un accroissement faible de 1,9%, pâtissant de l’attentisme quant à l’opérationnalisation de l’aide directe au logement annoncée dans la loi de finances de 2023.

En parallèle, après deux années de reprise post-pandémique modérée, les prêts destinés à la consommation n’ont augmenté que de 0,6% dans un contexte de persistance d’un niveau élevé d’inflation et de taux d’intérêt.