Ramadan 1443: Le gouvernement rassure sur l'approvisionnement des marchés

Ramadan 1443: Le gouvernement rassure sur l'approvisionnement des marchés

Le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch a présidé lundi une réunion au sujet de la disponibilité et de l’approvisionnement en produits alimentaires à l’approche du mois de Ramadan.

La tenue de cette réunion s'inscrit dans le cadre des Hautes Instructions royales visant à protéger le pouvoir d'achat du citoyen et à assurer l'approvisionnement des marchés en produits alimentaires indispensables, indique un communiqué du département du chef du gouvernement.

Le mois sacré de Ramadan connaît habituellement une demande plus importante en produits alimentaires, rappelle la même source, faisant savoir qu'à cette occasion, le gouvernement prévoit une grande mobilisation qui sera marquée par un suivi très rapproché de la situation d’approvisionnement des marchés en produits alimentaires ainsi que des contrôles accrus au niveau de la commercialisation et le contrôle de leur qualité et de pister et sanctionner tout comportement illicite ou opportuniste.

Ainsi, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du développement Rural et des Eaux et Forêts avec le concours des départements concernés, s’assure du bon approvisionnement des marchés en produits alimentaires de forte consommation, notamment, les farines, les tomates, les dattes, les légumineuses secs, les amandes, les oranges, l’huile, le lait, le beurre, le miel, la viande, les œufs, souligne le communiqué.

Le suivi quotidien du marché depuis un mois montre que le marché sera en général approvisionné d’une manière satisfaisante, selon la même source qui souligne toutefois que la vigilance reste maintenue pour certains produits, qui feront l’objet de contrôles, en termes de prix, par les autorités compétentes, en raison notamment de la persistance du déficit pluviométrique jusqu’à fin février, mais aussi en raison de la perturbation du marché international.

S’agissant des légumineuses, le stock actuel est suffisant pour couvrir les besoins du mois de Ramadan pour les catégories les plus consommées (pois chiches, lentilles et fèves), fait savoir le communiqué, précisant que pour le pois chiche, fèves et féveroles, le stock au niveau national est confortable assurant les besoins de consommation d’environ 7 mois de consommation. Pour les lentilles, La situation des stocks au niveau national est normale assurant les besoins de consommation d’environ 4 mois de consommation.

Pour ce qui est des légumes frais, la couverture des besoins du mois de Ramadan en tomates sera faite à partir de la tomate primeur sous serre, principalement du Souss Massa (90%), indique le communiqué, notant que les estimations de production montrent que cette offre sera suffisante.

Pour l’oignon, l’approvisionnement du marché intérieur est actuellement assuré d’une part par les stocks de l’oignon en sec de la campagne précédente et de l’oignon en vert jusqu’au mois de juin, relève la même source, ajoutant que les prix observés sur le marché de gros durant le mois de mars sont stables avec des prix comparables à la même période de l’année dernière.

La demande en pomme de terre sera largement satisfaite au cours de cette période, poursuit le communiqué, faisant observer que le programme des assolements mis en place en irrigué permettra d’assurer une disponibilité de l’offre en produits maraichers dans toutes les régions du Royaume.

Par ailleurs, le communiqué relève que l’approvisionnement du marché national en dattes durant les prochains mois, notamment le mois de ramadan sera assuré à la fois par les stocks issus de la production nationale (qui a atteint 160.000 tonnes en hausse de 12% par rapport à la campagne précédente) et par les importations réalisées ou à réaliser avant le ramadan.

Quant aux prix, ils restent à leurs niveaux habituels et varient selon la qualité et l’origine du produit.

Concernant les oranges, vu le niveau de l’offre, le marché sera largement approvisionné pendant le mois sacré du ramadan, affirme la même source, expliquant que la production d’agrumes, en général, a augmenté de 15% par rapport à l’année dernière.

Au niveau des prix, la même source note une baisse de 39% par rapport à l’année dernière à la même période, soit 2,5 Dh/Kg au marché de gros.

Le marché des bananes est approvisionné par la production locale et les importations, selon la même source qui rappelle que les prix au stade gros sont inférieurs à ceux de 2021 à la même période.

Quant aux pommes, la production a connu un net développement ces dernières années, grâce aux dispositions des contrat-programmes conclus avec la profession, avec une production destinée essentiellement au marché local et des prix affichant une baisse de 18% par rapport à l’année dernière.

Concernant le lait, grâce à une série de mesures en faveur du secteur, notamment la suspension des droits d’importation du lait UHT, jusqu’à fin avril, et malgré un recul au niveau de la collecte de cette denrée, l’offre en lait et produits laitiers va permettre de couvrir la demande estimée en moyenne à près de 105 millions de litres durant la même période. En ce qui concerne les prix du lait, leur situation affiche une stabilité.

Pour le beurre, l’approvisionnement du marché sera bien assuré et permettra de couvrir les besoins nationaux en cette période qui correspond au pic de produit de cette denrée.

D'autre part, la quantité de viandes rouges (bovines, ovines et caprines) disponible pour les mois d’avril 2022 est suffisante pour couvrir le besoin de consommation nationale de ces produits. Ces viandes affichent des prix normaux.

Concernant les viandes blanches, la situation prévisionnelle de la production et de la consommation est normale et l’offre prévisible pour le mois d’avril sera suffisante ainsi que l’offre prévisionnelle en œufs.

Quant aux produits de la mer et aux différents types de poissons, l'offre est disponible en quantités suffisantes. Pour la production de sardines qui coïncide avec la période naturelle de baisse de la production ainsi que des conditions météorologiques perturbées, on s'attend à ce que leur disponibilité s'améliore considérablement au début du mois d'avril, note le communiqué.

Pour ce qui est des céréales, le marché s’appuie actuellement sur un stock confortable de blé tendre permettant la couverture de plus de 4,7 mois d’écrasement industriel, grâce notamment au rythme des importations observées suite à la suspension des droits de douane sur le blé tendre et le système de prime forfaitaire.

Pour le riz, la production et l’importation ont permis d’avoir un stock qui permettra la couverture de plus de 8 mois des besoins de consommation national.

S'agissant des produits transformés et plus particulièrement les huiles végétales de table, le niveau d’approvisionnement du marché national reste normal. La vigilance reste de mise compte tenu que le marché national des huiles alimentaires, approvisionné en quasi-totalité par les importations de l’huile brute est impacté directement par la hausse des prix à l’international.

D'autre part, les données sur la production du sucre montrent une offre suffisante pour couvrir les besoins de consommation au cours du mois du Ramadan. En effet, les stocks disponibles couvrent plusieurs mois de consommation et les prix sont stables et subventionnés.

Concernant le contrôle et suivi, la même source fait savoir que l’ensemble des départements concernés notamment le Ministère de l’Intérieur ; de l’Economie et des Finances ; de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts ; de l’Industrie et du Commerce et le ministère de le Transition énergétique et du développement durable restent ainsi mobilisés pour le renforcement des mécanismes de coordination et de suivi aux niveaux central et territorial, en vue d’assurer des meilleures conditions durant ce mois béni.

S'agissant de la qualité des produits, les services de l’ONSSA renforceront le contrôle des produits alimentaires de grande consommation dans le cadre des commissions mixtes pour s'assurer de la conformité des produits aux textes réglementaires en vigueur et saisir les produits impropres à la consommation, suspects, non étiquetés ou d’origine inconnue, selon la même source.