Pegasus: nouvelles ripostes judiciaires du Maroc en France contre les médias

Pegasus: nouvelles ripostes judiciaires du Maroc en France contre les médias

Le Maroc multiplie les attaques judiciaires en France contre les médias suite aux accusations infondées d’espionnage.

Le 22 juillet, le Maroc avait lancé une première procédure en diffamation contre Amnesty et Forbidden Stories, les deux organisations ayant obtenu la liste des numéros de téléphones ciblés par les clients de Pegasus, logiciel développé par le groupe israélien NSO.

Ce mercredi, l'avocat du royaume du Maroc, Me Olivier Baratelli, a annoncé avoir fait remettre "quatre nouvelles citations directes en diffamation". « Deux d'entre elles visent le quotidien Le Monde, membre du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé le scandale, et son directeur Jérôme Fenoglio, une troisième poursuit le site d'information et d'investigation Mediapart et son patron Edwy Plenel, et la dernière attaque Radio France, également membre du


consortium », a précisé l'avocat.

Une première audience procédurale est prévue le 15 octobre devant la chambre spécialisée en droit de la presse.

De son côté, le ministre marocain de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a déposé aujourd’hui à Paris, une plainte en "dénonciation calomnieuse" à l'encontre de Mediapart et de son directeur de publication Edwy Plenel, a annoncé dans un communiqué l'avocat du ministre, Me Rodolphe Bosselut.

Le ministre entend contester "les allégations insidieuses et les calomnies colportées depuis plusieurs jours par ces médias qui portent des accusations graves, contre des institutions qu'il représente, sans avancer la moindre preuve concrète", poursuit le communiqué.

Sa plainte en "dénonciation calomnieuse" répond aux plaintes contre X déposées le 19 juillet par Mediapart, dont deux journalistes ont été espionnés via le logiciel Pegasus.

Agences