Maroc/ Egypte: Elalamy prévoit de revoir l' accord de libre-échange
Le Maroc envisage des mesures de représailles contre l’Égypte, l’accusant de pratiquer une politique de « blocage » contre les produits marocains. Une situation qui fait perdre annuellement au royaume quelque 6 milliards de DH.
S’exprimant lors d’un débat à la commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy a confié avoir fait part de son mécontentement à son homologue égyptienne, Nevin Jameh qui a, elle aussi, dénoncé l’obstruction faite par le Maroc aux produits égyptiens.
Le ministre marocain a déclaré avoir promis à son homologue des mesures de représailles à l’encontre des exportations égyptiennes. « Je vous ai créé des problèmes, et je continuerai à le faire », lui aurait dit le ministre, qui a tenu à souligner au cours du débat que la
ministre égyptienne a néanmoins promis de revoir cette politique pour un meilleur accès au marché égyptien. Selon Elalamy, elle s’est montrée compréhensive, proposant la création d’un comité conjoint pour résoudre ces problèmes.
De plus, le ministre marocain a indiqué que les exportations égyptiennes arrivent parfois au Maroc sous une fausse identité. Un contrôle a permis récemment, note-t-il, de découvrir que trois conteneurs en provenance d’Égypte transportant des produits avec des certificats égyptiens, étaient en réalité, des produits de fabrication chinoise.
Dans le contexte actuel, les produits marocains ont besoin de 3 mois pour accéder au marché égyptien, a rappelé Elalamy. Les voitures fabriquées au Maroc ne peuvent, par exemple, accéder à ce marché que si elles sont fabriquées à la « Somaca », alors que celles des usines Renault de Tanger ne sont pas les bienvenues.