Agression d'un jeune migrant à Fnideq: 3 policiers arrêtés après des séquences vidéo

Agression d'un jeune migrant à Fnideq: 3 policiers arrêtés après des séquences vidéo

À Fnideq, trois agents des forces auxiliaires ont été arrêtés après que des images vidéo ont fait surface montrant que l'un des agents agressait gravement un jeune migrant.

L'incident s'est produit mercredi près du poste frontière de Bab Ceuta. Les images des abus sont massivement partagées sur Internet.

Les images montrent qu'un policier attaque un jeune homme non armé pendant des minutes sous le regard de deux autres collègues. Les agents font partie de l'équipe de sécurité qui supervise le contrôle aux frontières avec l'enclave espagnole de Ceuta.

Le ministère de l'Intérieur a déclaré mercredi après-midi qu'il avait déjà ouvert une enquête sur l'incident. Peu de temps après, l'identité de l'agent a été établie. Les trois agents ont été arrêtés et sontien garde à vue dans l'attente de l'enquête judiciaire.

L'ambiance est tendue à Fnideq après que plus de 100 jeunes ont tenté de franchir la frontière avec Ceuta le week-end dernier. Certains d'entre eux ont nagé, d'autres ont pris d'assaut la barrière frontalière. La tentative de migration collective a largement échoué. À l'exception de quelques cas, la plupart ont été accueillis


par la Garde Civile espagnole.

Le mauvais temps a obligé les agents espagnols à récupérer les jeunes hommes visiblement aux prises avec les hautes vagues. Ils ont été retrouvrés à terre par la Croix-Rouge, puis arrêtés. Lundi matin, certains jeunes ont également tenté de traverser la frontière à la nage.

Une grande partie des migrants interceptés a depuis été expulsée vers le Maroc. Les autorités de Fnideq ont négocié avec les autorités espagnoles le retour des jeunes.

Les migrants ont été renvoyés en groupes à Fnideq, où ils ont été transférés par bus au siège de la police de Tétouan, où ils ont été placés en garde à vue en attendant l'enquête.

Au départ, on pensait que le groupe de jeunes proviendrait en grande partie de Fnideq. La région traverse une crise économique en raison de la fermeture de la frontière avec Ceuta. Pour beaucoup, le passage de la frontière était une importante source de revenus.

Cependant, sur les 23 jeunes expulsés mercredi soir, un seul était de la Fnideq, 13 autres de Chefchaouen, cinq de Tétouan et deux de Tanger et Martil.