Lutte conte le changement climatique: Le Maroc sur la "bonne voie" selon Ibn Al Baytar
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- 09 mars 2021 - 11:30 --
- Bref
Planter des arbres fruitiers dans des parcelles agricoles contribue certes à stopper l’érosion des sols, mais également à générer des revenus complémentaires pour les agriculteurs, à lutter contre le changement climatique via la séquestration de carbone, et à développer et à conserver la biodiversité. Et le rôle de la société civile dans cette lutte est à la hauteur des espérances de l’engagement de ses acteurs.
En effet, le 100 000ième arbre sera planté le samedi 13 mars 2021à Alnif, dans la province de Tinghir.
Ce projet porté par l’association Ibn Al Baytar en collaboration avec ses commanditaires, trente ONG et/ou coopératives partenaires et avec la communauté des planteurs et planteuses, est déployé sur 45 communes de 21 provinces du Royaume du Maroc, à savoir : Agadir, Al Haouz, Al Hoceima, Benslimane, Casablanca, Chichaoua, Chtouka Ait Baha, Essaouira, Hajeb, Khemisset, Marrakech, Ouarzazate, Séfrou, Sidi Slimane, Tanger-Assilah, Taounate, Taroudant,Tata,Taza,Tetouan, Tinghir.
Cette réussite collective sera aussi l’occasion de fêter le 25ème anniversaire de l’association depuis sa première activité dans l’arganeraie d’Essaouira en 1996 à
travers la création de la première coopérative d’huile d’argane.
Les bénéfices attendus par la plantation d’arbres fruitiers sont nombreux :
- Les arbres plantés luteront contre le réchauffement climatique à l’échelle
globale en humidifiant l’air et en stockant du CO2 sous forme de bois.
- Le développement de l’agroforesterie permettra de protéger les territoires
environnants des aléas naturels tels que les coups de vent, les inondations ou
les glissements de terrain.
- Les arbres plantés permettront de protéger les sols de l’érosion et du lessivement. Grâce à leur système racinaire, l’eau de pluie va en effet
s’infiltrer lentement dans le sol et alimenter les nappes phréatiques, au lieu de ruisseler.
- Les arbres permettront de développer la biodiversité dans les parcelles boisées en créant de nombreux abris
pour la faune.
- Santé : des années d’oxygènes générés.
- Les arbres plantés dans les champs des agriculteurs locaux leur permettront d’en récolter des fruits pour leur consommation personnelle ou afin d’obtenir
un revenu complémentaire grâce à leur vente.
- Les populations locales seront sensibilisées et formées aux techniques de l’agroforesterie et à la protection de leur environnement et à l’entretien des arbres sur le long-terme.
A propos de l’Association Ibn Al Baytar L’association Ibn Al Baytar, créée en 1999 par la Professeur ZoubidaCharrouf, chimiste mais surtout connue pour la valorisation de l’arganier à l’échelle nationale et internationale ; c’est en effet grâce à l’engagement de l’association Ibn Al Baytar que l’argane est devenu l’or vert du Maroc. L’association promeut une société équitable, un environnement sain, une économie circulaire et une biodiversité valorisée.
Reprenant les mots de la présidente, l’action d’Ibn Al Baytar « se fonde sur le principe de la durabilité en faveur de l’Homme ». Un des impacts observés de l’associationest la création de la première coopérative d’huile d’argane en 1996 par Mme Charrouf en tant que Professeur de l’Université Mohammed V. L’on compte aujourd’hui 5000 femmes actives dans des coopératives, accompagnées et formées par l’association.
L’association a également contribué à l’amélioration de l’itinéraire technique de l’huile d’argane, à la définition des normes de sa qualité et de l’indication géographique protégée (IGP). Son engagement ne s’arrête pas là ; l’association s’est impliquée dans le développement rural de Brachoua (à 60 km de Rabat) à travers la permaculture, l’agroécologie et le tourisme durable, ce qui a permis de faire sortir soixante familles de la pauvreté. L’association travaille également sur la valorisation des plantes médicinales dans les domaines du cosmétique et de la nutrition, tout en poursuivant la recherche scientifique pour un développement durable.
Communiqué