Convention entre la FNM et l'AFD pour promouvoir le patrimoine muséal africain

Convention entre la FNM et l'AFD pour promouvoir le patrimoine muséal africain

La Fondation nationale des musées du Maroc (FNM) et l’Agence française de développement (AFD) ont signé, ce lundi 9 novembre à Rabat, une convention de subvention de 300.000 euros, destinée à financer un programme panafricain de formation aux métiers des musées et du patrimoine en Afrique.

Dans un communiqué parvenu à TelQuel, les signataires expliquent que cette convention vise en premier lieu à “mettre en œuvre un programme de renforcement des capacités et d’échanges d’expériences dans le cadre d’une coopération panafricaine”. L’expertise française dans la gestion des musées et la préservation des objets d’art sera également mobilisée.

Le programme réunira de nombreux experts issus des pays de l’Afrique de l’Ouest francophone et de la France, dans un but de partage des savoir-faire, d’échange de bonnes pratiques et de structuration d’un réseau d’experts africains sur les métiers des musées et du patrimoine, indique le communiqué.

« La FNM est heureuse de partager, avec le soutien de l’AFD, son expertise et son savoir-faire avec les homologues africains. Ceci permet aussi au Maroc d’être un véritable pont entre l’Europe et l’Afrique », a déclaré Mehdi Qotbi, président de la FNM, cité dans communiqué.

« Depuis 2016, l’AFD soutient les industries culturelles et créatives, en particulier en Afrique où son potentiel est particulièrement élevé. Cet engagement s’est notamment traduit par le financement de nouveaux musées (par exemple le Musée national du Cameroun ou le Musée d’Abomey au Benin). Ce programme en partenariat avec la FNM apporte une contribution complémentaire en amorçant la structuration d’une communauté d’experts africains et français sur les métiers des musées et du patrimoine », ajoute Mihoub Mezouaghi, directeur de l’AFD à Rabat.

Cet accord s’inscrit en marge du débat sur la restitution des œuvres qui agite la France depuis le discours du président Emmanuel Macron prononcé à Ouagadougou en novembre 2017. Trois ans plus tard, l’Assemblée nationale française a adopté à l’unanimité le projet de loi sur la restitution des biens culturels au Bénin et au Sénégal, en attendant son examen par le Sénat.