Migration: Oxfam dénonce les politiques migratoires européennes au Maroc et en Tunisie

Migration: Oxfam dénonce les politiques migratoires européennes au Maroc et en Tunisie

Pendant trop longtemps, les politiques migratoires de l’UE ont ignoré les priorités des pays avec lesquels elle s’associe au nom de sa propre sécurité frontalière et de ses priorités nationales. Celles-ci ont également imprégné la migration intérieure et les politiques d'asile des pays du Maghreb qu'elle soutient, dans une convergence des intérêts nationaux des États, au détriment des intérêts leurs populations, a affirmé l’ONG Oxfam dans un rapport intitulé « Les agendas convergents des politiques migratoires de l’Union européenne et de l’Afrique du Nord : quelle place pour les intérêts des populations ? »

Selon l’ONG, le Maroc et la Tunisie, sur lesquels porte cette note, portent une grande responsabilité pour les implications de cet accent sur l'UE préoccupations au détriment de leurs propres intérêts, ce qui affecte l'humain les droits des migrants et des demandeurs d'asile et la sécurité des personnes cherchant à émigrer des rives nord-africaines de la Méditerranée chaque année.

Au cours des cinq dernières années, les politiques migratoires de l'UE au Maghreb ont de plus en plus axé sur la titrisation plutôt que sur la protection des personnes.

À travers cette lentille, Oxfam rapporte qu’ il y a eu peu d'impulsion pour la Tunisie et le Maroc réformer leurs propres systèmes de migration et d'asile. L'objectif des politiques de l'UE a été de décourager la migration vers l'UE tout en soutenir le renforcement des lois sur la migration et l'asile pays voisins. Alors que le nombre de personnes arrivant sur l'UE les rives ont diminué chaque année, les normes de protection les migrants et les demandeurs d'asile n'ont fait qu'exacerber davantage.

Les systèmes de migration et d'asile du Maroc et de la Tunisie sont restés largement non réformés et obsolètes, et offrent peu de protection juridique structurelle aux migrants et aux demandeurs d'asile. Les deux pays ont archaïque et lois migratoires ambiguës, laissant trop de place à une politique ad hoc fabrication qui peut être tactiquement adaptée pour s'adapter aux changements internes ou externes contextes politiques.

Pour s'éloigner de ces politiques destructrices qui encouragent souvent le racisme, la xénophobie et les violations des droits humains contre populations, l’ONG estime qu’un nouveau paradigme est nécessaire, celui qui considère les migrants protection, promeut le respect des droits de l'homme et reconnaît que le développement va de pair avec la mobilité humaine.

Cet objectif ne peut être atteint uniquement grâce à un financement supplémentaire. Cela nécessite un repenser complètement l’approche de l’UE dans la région et les politiques qu’elle incite, ainsi que le strict respect des droits de l'homme et des loi.

Avec le lancement du nouveau Pacte européen sur la migration et l'asile, il est évident que le dialogue entre les gouvernements de l'UE et du Maghreb continuer à façonner les réalités des deux côtés de la Méditerranée. Le La coopération de l’UE avec ses voisins devrait encourager un réel intérêt: protéger les personnes et faire valoir leurs droits.

Les recommandations d’Oxfam

Le rapport en question établit deux grands axes de recommandations. Pour les institutions et les États membres de l’Union européenne, Oxfam préconise un travail de promotion de la conformité au droit international des réfugiés dans toute la région méditerranéenne, en collaboration avec les pays du Maghreb, l’interdiction d’utiliser les fonds de l’Union européenne à des fins allant à l’encontre du droit international relatif aux droits humains et d’enquêter sur toutes les accusations de violations de ce type et les traiter au moyen de mécanismes de supervision et de surveillance perfectionnés.

Oxfam recommande également d’effectuer et de publier régulièrement des évaluations sur l’impact des politiques migratoires européennes sur les populations les plus vulnérables et d’éviter de rendre l’aide aux pays partenaires, conditionnelle à leur coopération avec les demandes de l’Union européenne concernant les retours et réadmissions ou la gestion des frontières, de sorte que les individus et les communautés dans le besoin aient accès à l’aide qui leur est indispensable.

À l’attention des gouvernements Marocain et Tunisien, Oxfam recommande d’entamer de toute urgence une réforme de la législation nationale sur le droit d’asile afin d’établir une procédure de demande d’asile rapide, efficace et conforme au droit international des réfugiés dans chaque pays et de créer des systèmes d’asile nationaux pour favoriser la pleine intégration sociale et économique des réfugiés.

Aussi, l’ONG préconise de réformer la législation migratoire nationale afin d’offrir une protection accrue aux personnes concernées et créer des opportunités d’intégration et d’accès à la citoyenneté et de lutter contre le racisme, la xénophobie et la discrimination à l’encontre des migrants.

MN