Campagne anti-vaccins : Facebook et YouTube brandissent la censure
A trois semaines des élections américaines et alors que le Covid-19 fait ravage aux Etats-Unis , Facebook décide d’interdire les publications anti-vaccins.
« Notre nouvelle politique mondiale interdit les annonces décourageant les gens de se faire vacciner , nous ne voulons pas de ces annonces sur notre plate-forme » , explique Facebook dans un communiqué publié mardi 13 octobre 2020 .
Quelques heures après cette décision , YouTube la plateforme vidéo appartenant à Google annonce elle aussi ce mercredi 14 octobre vouloir procéder à des mesures similaires.
« Tout contenu proposant des allégations sur les vaccinations Covid-19 qui contredisent le consensus d’experts des autorités sanitaires locales ou de l’OMS sera supprimé de YouTube » , a déclaré Farshad Shadloo , porte-parole du groupe dans un communiqué .
Souvent accusé de laisser se développer un mouvement anti-vaccin , Ce changement de politique survient alors que le géant des réseaux sociaux fait face à une pression grandissante de la part des groupes de santé publique et des législateurs afin d’agir contre la désinformation et le contenu anti-vaccin.
Cette nouvelle politique mondiale consiste à bannir toutes les publications décourageant la vaccination des plateformes du groupe américain ( Instagram , WhatsApp , Messenger) . Pour sa part , YouTube éliminera tous les contenus selon lesquels les vaccins pourraient tuer ceux qui en bénéficient , ou les rendre infertiles , toute vidéo comprenant ce genre d’informations erronées sera retirée .
Ne se limitant pas au cadre de l’épidémie , Facebook saisit cette opportunité pour lancer une campagne visant à soutenir les efforts de
vaccination des experts en santé publique . « Aujourd’hui nous lançons une nouvelle politique qui interdit les publicités décourageant les gens de se faire vacciner . Notre objectif est d’aider les messages sur la sécurité et l’efficacité des vaccins à atteindre un large groupe de personnes , tout en interdisant les publicités contenant des informations erronées qui pourraient nuire aux efforts de santé publique » , souligne le groupe dans son communiqué.
Ces dernières semaines et avec l’approche de l’élection présidentielle américaine du 3 Novembre , les opposants à la vaccination ont connu un fort regain de visibilité sur les réseaux sociaux . Des discours conspirationnistes , évoquant un complot mondial : qui vise à implanter des « puces » sous prétexte de vaccin ont connu une forte vitalité en ligne .
Face à ce problème , Facebook déclare qu’il a aussi décider de travailler avec des organisations de santé publique notamment , l’organisation de la Santé mondiale et l’UNICEF afin qu’elles puissent partager des informations résonnantes et rassurantes sur la vaccination sur la plateforme . « Augmenter la demande des vaccins dans les communautés du monde entier est essentiel pour sauver des vies . Notre collaboration avec Facebook s’inscrit dans le cadre de nos efforts pour lutter contre la désinformation sur les vaccins » , explique Diane Summers conseillère principale à l’UNICEF .
Même s’il tente de les décourager, Facebook précise que les contenus sponsorisés qui plaident pour ou contre la législation ou les politiques gouvernementales en matières de vaccination resteront autorisés .
Hafssa Lanaya (stg)