Journée internationale de la fille : Fédérer les efforts pour mettre fin aux pratiques néfastes

Journée internationale de la fille : Fédérer les efforts pour mettre fin aux pratiques néfastes

A l’occasion de la journée internationale de la Petite fille , le Fonds des Nations Unies pour la Population ( UNFPA ) , organise une rencontre virtuelle le mercredi 14 octobre 2020 à 15h sur la page Facebook de l’UNFPA au Maroc pour lancer le rapport sur l’état de la population mondiale publie cette année sous le thème : «  Contre ma volonté : Refuser les pratiques qui nuisent aux femmes et aux filles et qui font obstacle à l’égalité »  .

Le rapport de UNFPA qui relate au moins 19 pratiques néfastes considérées comme des violations des droits fondamentaux, se concentre sur les trois pratiques les plus répandues : les mutilations génitales féminines qui concernent 200 millions de femmes et filles, le mariage d’enfants qui touche 650 millions et la préférence marquée pour les garçons au détriment des filles, qui est à l’origine du manque de plus de 140 millions de femmes à travers le monde .

Malgré que certaines pratiques néfastes sont en recul dans les pays où elles étaient les plus répandues, le nombre de filles victimes risque d’augmenter au cours des prochaines décennies, à cause de la croissance démographique de ces pays, soulignant que la pandémie de COVID-19 risque également de creuser le fossé . Fait savoir UNFPA dans un communiqué.

Une analyse récente a montré que : « 


si les services et les programmes existants étaient interrompus pendant six mois, 13 millions de filles supplémentaires pourraient être mariées de force, pourtant il est possible de mettre terme à certaines pratiques néfastes dont le mariage d’enfants dans tous les pays d’ici dix ans à condition d’intensifier les efforts déployés pour prolonger la scolarisation des filles , leur apprendre de nouvelles compétences pour aborder l’avenir qu’elles choisissent , ainsi qu’impliquer les hommes et les garçons dans les changements sociaux »  indique UNFPA .

Le rapport révèle aussi qu’un investissement de 3,4 milliards de dollars par an , en moyenne, entre 2020 et 2030 permettrait de mettre fin à la souffrance de quelque 84 millions de filles à travers le monde .

A la lumière du rapport mondial, la journée de présentation au Maroc donnera la voix à des témoignages et expériences féminines, qui mettent en avant la situation du mariage d’enfants et des grossesses des adolescentes ainsi que leurs conséquences néfastes sur le potentiel des femmes et des filles notamment, leur accès au droit au travail digne.

La rencontre sera aussi l’occasion de partager des voies d’action et de collaboration à l’échelle nationale et locale, à même d’ouvrir aux femmes et aux filles, et par conséquent aux communautés et nations des possibilités plus prospères .
Hafssa Lanaya : journaliste stagiaire