Enquête: 88% des Marocains seraient prêts à améliorer un attribut de leur physique
Dans une étude approfondie menée en juillet 2020 par Kaspersky au Maroc auprès d'un panel de 500 adultes, il en ressort que si on leur en donnait l'opportunité, 88% des Marocains seraient d'accord pour augmenter ou améliorer un aspect de leur physique. Les attributs plébiscités sont une meilleure condition générale (44%), une meilleure puissance cérébrale (30%) et un corps plus attractif (23%). Ils sont aussi 21% à pencher pour l'amélioration de la vue.
Le rapport établit que les principales préoccupations des Marocains concernant l'augmentation de leur corps comprennent le coût (33%), le sentiment que la technologie devra être réglementée (28%), ainsi que les inquiétudes concernant les problèmes et dysfonctionnements techniques possibles (22%). Plus d'un tiers (35%) des sondés se disent davantage préoccupés qu'enthousiastes à l'idée d'une augmentation humaine. Un peu plus de la moitié (52 %) pensent que l'augmentation humaine est totalement ou raisonnablement acceptable, tandis que 19% la jugent actuellement inacceptable. Les principales raisons de croire que l'augmentation humaine est acceptable sont qu'elle améliorerait la qualité de vie (42%), les performances et les capacités (37%) et qu'elle contribuerait à réduire la souffrance (37%).
Autre enseignement de cette étude : si cela était possible, les trois-quarts (75%) des Marocains interrogés envisageraient d’améliorer ou augmenter leur corps de manière temporaire ou permanente. Parmi ceux qui envisageraient une augmentation, les caractéristiques les plus importantes reflètent les attributs physiques : une meilleure condition générale (46%), une meilleure puissance cérébrale (34%), une plus grande force physique (28%) et un corps plus attractif (27%).
Concernant les types d'augmentation déjà en cours, plus de quatre personnes sur cinq (86%) pensent que le port des lunettes pour améliorer la vue ou l'utilisation d'un fauteuil roulant pour améliorer la mobilité sont acceptables. Les augmentations existantes sont plus susceptibles d'être jugées acceptables, parce qu'elles sont importantes pour assurer une vie saine et épanouie. Ainsi,
64% des Marocains qui considèrent l'augmentation humaine comme inacceptable pensent différemment dans le cas des stimulateurs cardiaques.
Par ailleurs, Deux tiers (65%) des Marocains pensent qu'il est probable que les entreprises privées acquièrent le contrôle exclusif des technologies liées à l'augmentation humaine. Les dispositifs qui enregistrent des dysfonctionnements fréquents, mais aussi les criminels et hackers qui peuvent contrôler ces dispositifs, représentent toutefois pour les sondés des préoccupations majeures :
- Les appareils qui enregistrent des dysfonctionnements fréquents : 84%
- Les criminels ou hackers pouvant contrôler les dispositifs : 83%
- Les dispositifs causant des dommages permanents au corps : 83%
- Les appareils qui tombent fréquemment en panne : 82%
Concernant l'augmentation humaine, près des trois quarts (74%) des Marocains pensent que les individus devraient pouvoir décider eux-mêmes s'ils veulent augmenter leur corps. Plus de la moitié (61%) estiment que l'augmentation permettra aux humains de s’exprimer plus facilement de manière créative. Plus de la moitié (52%) affirment également que les gouvernements devraient réglementer l'augmentation humaine. Néanmoins, une proportion quasi équivalente (50%) estime que l'augmentation humaine contribuera à amoindrir les différences.
Selon Marco Preuss, directeur de l'équipe de recherche et d'analyse globale (GReAT) Kaspersky, « L'augmentation de l’être humain est le secteur sur lequel nous anticipons le plus d’innovations technologiques. Nous voyons déjà un large éventail d'applications émerger dans le quotidien des citoyens, dans des domaines aussi variés que la santé ou la capacité physique des individus, l’accès à l’éducation, les transports ou même la pratique du sport. Les exosquelettes pour le soin des grands brûlés ou la bio-impression d'organes en sont quelques exemples. »
Toutefois, il ajoute que «… les gens ont raison de se méfier. Les adeptes de l'augmentation de la masse osseuse testent déjà les limites du possible, et nous avons besoin de normes communes pour garantir que l'augmentation atteigne son plein potentiel tout en réduisant les risques de dérives ».
MN