Régionalisation avancée: Le capital humain base de la performance des régions
L’investissement dans le capital humain se veut un pilier fondamental pour améliorer et accroître la performance de l’administration régionale, ont souligné, samedi à Agadir, les intervenants à un atelier sur le thème : “L’administration régionale: Vers un nouveau modèle de management”, tenu dans le cadre des 1-ères Assises nationales de la régionalisation avancée.
L’efficacité de l’administration régionale est tributaire de ressources humaines suffisantes et qualifiées, et de l’adoption des règles de la bonne gouvernance et de nouveaux modes de gestion moderne et appropriée, ont relevé les panélistes.
La qualification et la bonne gestion des ressources humaines constitue un défi de taille pour les régions et une condition essentielle pour réussir le chantier de la régionalisation avancée, ont-ils indiqué, appelant à garantir les conditions propices pour attirer les compétences qualifiées nécessaires pour l’administration de la région.
Dans ce sens, Rachid Mrabet, expert et ex-directeur général du Groupe ESCAE, a mis en avant l’importance du renforcement des capacités du personnel en tant qu’outil efficient pour la mise à niveau de l’administration régionale, appelant à accompagner les régions dans l’élaboration et la mise en oeuvre de programmes de formation et de formation continue.
Il a, aussi, passé en revue les efforts déployés pour la mise en place d’une administration régionale efficace à travers la consolidation et la qualification du capital humain de la région et la promotion des capacités managériales.
L’édification d’un nouveau modèle de l’administration régionale repose également sur le renforcement de son attractivité, la mise en oeuvre des mécanismes de coordination et de communication entre la région et les différents intervenants, la mise en place d’outils de la gouvernance, l’utilisation des nouvelles technologies et la consécration des principes de transparence et de responsabilité, ainsi que l’encouragement de la coopération et le partenariat public-privé sur les plans national et international, a-t-il fait savoir.
De son côté, la présidente de la région de Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, a souligné l’impératif de promouvoir les ressources humaines des régions, en attirant des compétences qualifiées spécialisées dans les domaines relatifs aux attributions de chaque région et la mise en oeuvre des structures organisationnelles et managériales.
Après avoir jeté la lumière sur l’expérience de la région de Guelmim-Oued Noun en matière d’administration régionale, Mme Bouaida a estimé que chaque région à ses propres spécificités et donc son évolution demeure tributaire de ses moyens et capacités.
Pour sa part, le Directeur général des services de la région Casablanca-Settat, Ahmed El kial a mis en lumière le rôle central du capital humain, en tant que levier fondamental pour le développement des régions et sa contribution significative pour assurer une gestion administrative optimale.
La régionalisation place la valorisation des ressources humaines au centre du processus de développement, a-t-il indiqué, déplorant le manque quantitatif et qualitatif enregistré au niveau des ressources humaines.
Il a de même appelé à la création d’un cadre de partenariat entre la région et l’Agence régionale d’exécution des projets pour tirer profit des cadres et des compétences des deux entités, ajoutant que la région et l’Agence doivent travailler de concert en adoptant une approche complémentaire et intégrée.
Le renforcement de la formation et la formation en ligne dans les régions en particulier et les collectivités locales en général est primordial pour surmonter les difficultés rencontrées en matière d’administration régional, a-t-il conclu.
Ces premières Assises nationales de la régionalisation avancée, organisées par le ministère de l’Intérieur et l’Association des régions du Maroc, connaissent la participation d’environ 1.400 personnes, notamment des élus, des représentants de divers secteurs ministériels, des institutions constitutionnelles et des institutions publiques, des universitaires, des experts nationaux et internationaux et des acteurs de la société civile.
Une série de sujets sont passés au crible, deux jours durant, dont le développement régional intégré entre les impératifs de la réduction des disparités territoriales, les enjeux de la compétitivité et l’attraction de l’investissement, la gouvernance financière et les problématiques de financement des régions entre enjeux et perspectives, la déconcentration et la contractualisation, en s’arrêtant notamment sur les piliers d’une bonne gouvernance de l’action publique territoriale.
Au menu de cette grand-messe figurent aussi des thématiques abordant les compétences des régions comme enjeu au cœur du processus de la régionalisation avancée, à la démocratie participative comme levier pour une mise en œuvre participative de la régionalisation avancée, ou encore l’administration régionale, vers un nouveau modèle de management.