La lutte contre la rente et le monopole, un impératif pressant (Elotmani)
La lutte contre la rente et le monopole ainsi que la réalisation de la justice sociale sont des demandes pressantes aussi bien de l'Etat, du gouvernement que de la société civile, a affirmé, mercredi à Rabat, le Chef du gouvernement Saaddine Elotmani.
Intervenant lors d'une conférence internationale sur le thème "les politiques et droit de la concurrence: expériences nationales et partenariat international", organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, à l'initiative du Conseil de la concurrence, M. El Otmani a réaffirmé la volonté politique de l'Etat et du gouvernement de permettre au Conseil de la concurrence de jouer pleinement son rôle en matière de régulation de la concurrence sur les marchés, de renforcement de la transparence et de lutte contre toute forme de monopole.
La Constitution de 2011 stipule que le Conseil de la concurrence est une autorité administrative indépendante chargée, dans le cadre de l'organisation d'une concurrence libre et loyale, d'assurer la transparence et l’équité dans les relations économiques, notamment à travers l'analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et de monopole, a-t-il souligné.
De ce fait, la Loi Fondamentale présente une vision globale de l'ensemble des valeurs juridiques qu'elle entend protéger y compris les droits économiques et sociaux, a ajouté M. Elotmani, relevant que c'est dans cette optique que le Conseil de la concurrence s'est vu doter d'importantes prérogatives en tant qu'instance décisionnelle qui joue un rôle avant-gardiste sur le plan de la mise en oeuvre de la loi de la concurrence et de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles susceptibles de porter atteinte à la liberté et à la transparence du marché.
Les prérogatives du Conseil de la concurrence lui permettent également de prendre des sanctions à l'encontre des entités contrevenantes et d'exercer aussi une mission de conseil en émettant des avis au profit de plusieurs parties en matière de concurrence.
Après avoir mis en avant l'expérience du Conseil de la concurrence, le Chef de gouvernement a indiqué que le Maroc veille à préserver les droits socio-économiques à travers l'adoption d'un arsenal juridique intégré et en oeuvrant à renforcer le système de lutte contre la corruption, réitérant à cette occasion l'engagement du gouvernement, tout comme par le passé, à soutenir le Conseil en tant que garant d'une concurrence libre et loyale.
Elotmani a en outre indiqué que de telles conférences et rencontres internationales constituent une occasion pour tirer profit des expériences mondiales réussies et d'examiner les moyens et mécanismes institutionnels à même de garantir la stabilité des marchés.
Cette conférence internationale, la première organisée par le Conseil de la Concurrence depuis son activation le 17 novembre 2018 vise à mettre en exergue les avancées réalisées et les défis à relever par les autorités nationales de la concurrence.
Elle se propose d'offrir une plateforme pour tirer les enseignements des expériences nationales examinées, en vue de partager les bonnes pratiques dans ce domaine stratégique pour la réalisation d'une gouvernance économique en phase avec les intérêts des citoyens, des États, des entreprises et des territoires.
Aussi, d’éminents experts nationaux et internationaux animeront, deux jours durant, des panels sur entre autres, la révolution digitale et son impact sur le droit et les politiques de la concurrence ou encore la gouvernance mondiale de la concurrence.