En Europe, un parlement fragmenté a été élu

En Europe, un parlement fragmenté a été élu

En Europe les tendances ont changé. La majorité partagée par la droite (Parti populaire européen (PPE)) et la gauche (Socialistes & Démocrates (SD)). Les élections au parlement européen du 26 mai ont donné lieu à une plus large diversité : les libéraux, les populistes et les écologistes ont fait leur entrée à Strasbourg.

L’ascension des nationalistes

Les attentats de 2001 auront changé le monde. En Europe cet évènement, bien qu’il soit tragique aura été l’élément déclencheur des discours nationalistes et populistes. En 17 ans donc, l’extrême droite a su à travers son idéologie plaire aux électeurs européens. Plaire oui mais elle n’a jamais pu séduire autant que lors du scrutin du 26 mai. Les populistes sont désormais les favoris en France (24 %), Italie (34,3 %), Hongrie (56 %), Pologne (45,6 %), et en République Tchèque (21,2 %).

En passant de 36 à 58 sièges, le groupe ENL (Europe des Nations et Libertés) incarne l’ascension des nationalistes en Europe.

La percée des Verts

Le scrutin du 26 mai a eu un électorat jeune qui défend la cause du climat ce qui a pu être constaté au cours des derniers mois à travers les nombreuses marches pour


le climat. Les écologistes se sont finalement imposés un peu partout en Europe : Allemagne (22 %), GB (18 %), Espagne (13 %), France (12,5 %). Ils ont su parler aux électeurs et ils leur ont détaillé les mesures environnementales déjà prises à Bruxelles et à Strasbourg.

Les écologistes, rassemblés chez le groupe des Verts et de l’Alliance libre européenne (Verts/ALE) gagnent 70 sièges, soit 20 de plus qu’en 2014.

Aucune surprise en GB

En Grande Bretagne, une chose est sûre, le Brexit aura bousculé l’échiquier politique. Crée en février 2019, le parti du Brexit composé d’à peine huit membres a su séduire les Britanniques et a de ce fait, écrasé les partis traditionnels anglais. Avec un score de 31,7 % le parti du Brexit partisan d'un no deal avec Bruxelles, a obtenu presque le double de du scoredu parti conservateur (7,5 %) ou du parti travailliste (14,1 %).

C’est dans un paysage fragmenté, que les groupes du Parlement européen à présent recomposé devront former une coalition, et faire des compromis pour la désignation du président du parlement, puis de la Commission, du Conseil de l'Europe et de la Banque centrale européenne .. 

Meriem Boucetta