Entre harcèlement et mauvaise gouvernance, rien ne va plus à la CAF

Entre harcèlement et mauvaise gouvernance, rien ne va plus à la CAF

Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, est accusé de multiples allégations de corruption financière et de mauvaise gestion à la CAF. Il fait également face à de nombreuses accusations de harcèlement sexuel de la part des employées et des consultantes de la CAF recrutées pour travailler sur des événements de la CAF sous sa présidence.

L’information a été rapportée par le site Insideworldfootball qui estime avoir consulté des copies d'un rapport de police déposé au Royaume-Uni faisant état de harcèlement au Maroc. D’ailleurs, une lettre d’information a été envoyée à la CAF. Une plainte a aussi été déposée à la FIFA pour « harcèlement persistant ».

Les rapports parvenus à Insideworldfootball décrivent Ahmad Ahmad comme un « maniaque » faisant état de nombreuses autres tentatives. La source précise qu'Ahmad « fait pression sur les femmes pour qu'elles viennent dans sa chambre d'hôtel lors de ses voyages ».

Au total, cinq affaires sont maintenant contre le président, dont quatre devant la FIFA qui n’ont pas encore été traitées, ni commentées, ni même reconnues par la même institution.

Selon la source, Ahmed n’en serait pas à son coup d’essai. En 2017, au cours de l’année de son élection, il a été accusé d’harcèlement sexuel.

Le fait qu'il soit « récidiviste » (sans la présence d’une plainte), laisse présager de multiples « dissimulations » par des responsables, notamment au « Maroc », et de la réticence de la...

« FIFA » à agir contre l'un des plus fervents partisans du président, Gianni Infantino.

Les « victimes marocaines » d’Ahmad seraient toutes musulmanes et la plupart d’entre elles, en raison de leur culture religieuse, auraient peur de se manifester, de peur d’être blâmées pour le comportement d’Ahmad et d’être stigmatisées, voire aggravées.

Toutefois, dans sa nouvelle ligne politique, qui se soucie beaucoup des droits de l’homme, notamment la protection des femmes, la FIFA semble ignorer le comportement du président de la CAF, jugé scandaleux.

Pendant ce temps, Ahmad, a défenestré son secrétaire permanent, l’Egyptien Amr Fahmy, remplacé par le marocain et ancien diplomate, Hajji Mouad.

Selon la source, le limogeage de l’Egyptien survient après une plainte adressée à la FIFA — le 7 avril à la chambre d'investigation de la FIFA Ethics — par un officiel de la CAF dont le nom a été dissimulé.

Sur le document source de plainte, l’officiel y explique « j'ai reçu une plainte de 4 personnes différentes concernant le harcèlement sexuel à leur égard par la personne susmentionnée (Ahmad Ahmad)…».

En raison de la culture conservatrice dominante dans les pays d’origines des accusatrices, le personnel en question ne veut pas révéler les noms des plaignantes. Toutefois, il garantit que les présumées « victimes » seront prêtes à coopérer avec le Service de la déontologie de la FIFA si son responsable décide d'enquêter davantage. 

Mouhamet Ndiongue