Le français prospère au Maroc pendant que l’enseignement fait débat

Le français prospère au Maroc pendant que l’enseignement fait débat

A l’occasion de la journée internationale de la francophonie, célébrée le 20 mars, l’OIF a publié son rapport quadriennal établi en 2018, indiquant que la langue française est parlée par plus de 300 millions de personnes dans le monde.

Intitulé « La langue française dans le monde », le rapport indique que 35 % des Marocains sont francophones, ce qui suppose que 12 millions de personnes ont utilisé quotidiennement le français en 2018, sur une population d’un peu plus de 35 millions de personnes. Ainsi, toujours selon les informations de l’OIF, le Maroc vient en seconde place au Maghreb. Avec un taux de 52 %, la Tunisie détient la première place, le troisième rang revient à l’Algérie (33 %), puis enfin arrive la Mauritanie (13 %).

S’agissant de la promotion de la langue française dans la région nord-africaine, l’OIF reste confiante dans la mesure où aujourd’hui la langue de Molière est parlée par 45 % de la population.

« Le poids de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient s’explique, comme en 2014, par la position singulière qu’y occupe le français, ni langue officielle, ni langue principale d’enseignement, mais néanmoins présente dans la vie quotidienne d’une partie significative de la population, langue dont la maîtrise est recherchée dans le monde universitaire et professionnel et/ou langue utilisée dans l’enseignement de certaines disciplines dès le primaire parfois, dans le secondaire pour les matières scientifiques et dans certaines filières du supérieur », indique le document.

Semaine de la francophonie célébrée à Rabat

Toujours dans le cadre de la célébration de la...

journée internationale de la francophonie, la faculté des sciences de l’éducation de l’Université Mohammed V de Rabat organise « la semaine de la francophonie », du 18 au 22 mars.

En partenariat avec l’ambassade de Belgique au Maroc, le centre numérique francophone, l’institut français de Rabat ainsi que le Bureau québécois à Rabat, des conférences, des débats, des ateliers ainsi que des ciné-clubs sont au menu de cette semaine.

Ces activités s’inscrivent en l’occurrence dans le cadre de la promotion de la langue française au Maroc.

Le français dans l’enseignement, un débat sans fin

Au Maroc, l’enseignement toujours aussi alarmant, ne cesse de faire parler de lui. Il faut avouer que la situation est préoccupante car la langue française qui n’est pas l’une des deux langues officielles du royaume, est malgré tout enseignée dans la majorité des cursus d'études supérieures.

Le problème est le suivant : au primaire et au secondaire les matières principales sont enseignées en langue arabe. L’élève est donc programmé à être arabophone jusqu’en terminale, ou un peu après ou encore, depuis peu, un peu avant.  Et ces derniers mois, les politiques se sont rendus à l’évidence : quelque chose ne va pas dans le système de l’enseignement ! Mais au sein du gouvernement la question de la langue d’enseignement dans les deux dernieres années du lycée fait débat.

Pendant que les membres du gouvernement se chamaillent sur la langue de l’enseignement, les pays installent un à un leurs écoles pour enseigner nos Marocains, dans leurs langues… et éventuellement les récupérer après le bac.

Meriem Boucetta