Alexandre Benalla est soupçonné d’avoir menti sous serment

Alexandre Benalla est soupçonné d’avoir menti sous serment

Placé en détention provisoire mardi soir et ce mercredi, la commission d’enquête du Sénat demande des poursuites pour « faux témoignage » les acteurs des scènes juridique et politique semblent s’abattre sur Alexandre Benalla.

L’ex-chargé de mission d’Emmanuel Macron, placé en détention provisoire avec Vincent Crase mardi soir, risque d’être exposé à de nouvelles poursuites judiciaires. Les deux hommes sont les principaux protagonistes des violences du 1er mai pour lesquelles, ils ont été placés sous contrôle judiciaire.

A l’issue d’une réunion à huis clos de la commission d’enquête du Sénat ce mercredi matin, il a été constaté qu’Alexandre Benalla, auditionné à deux reprises par les sénateurs, est à présent soupçonné d’avoir menti sous serment, ce qui pourrait l’exposer à de nouvelles poursuites judiciaires.

Alors qu’il est placé en détention provisoire pour ne pas avoir respecté les règles de son contrôle judiciaire, au sénat, les faux témoignages sont liés aux faits suivants :

« L’implication...

d’A.Benalla dans la négociation du contrat liant la société Mars et un représentant de l’oligarque russe ;

L’engagement des négociations en vue de la conclusion de ce contrat dès le mois de mars 2018, alors qu’Alexandre Benalla et Vincent Crase étaient encore en fonctions à l’Elysée ;

L’implication de Vincent Crase dans la reprise du contrat, à compter d’octobre 2018, par la société France Close Protection. »

« Il n'y aurait pas eu d'affaire Benalla si ... »

Le président de la commission d'enquête Philippe Bas a estimé qu'il « n'y aurait pas eu d'affaire Benalla si une sanction appropriée avait été prise dès le 2 mai avec le licenciement de l'intéressé et l'information du procureur sur les bases de l'article 40 ».

Le président de la commission pointe aussi des doutes sur la sanction d’A.Benalla, notamment sur sa mise à pied de 15 jours. Pendant la réunion, on a évoqué, une « incompréhensible indulgence » à son égard, dénonçant des « dysfonctionnements majeurs » au plus haut niveau de l'État.

MB