Le diabète, une maladie silencieuse qui ne cesse de gagner du terrain

Le diabète, une maladie silencieuse qui ne cesse de gagner du terrain

Soif excessive, augmentation de l'appétit, mictions fréquentes, fatigue... autant de symptômes qui révèlent le diabète, cette maladie silencieuse qui ne cesse de progresser dans le monde.

C'est ainsi qu'a été instaurée la Journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année avec des thèmes variés, pour mieux faire connaître cette maladie métabolique et sensibiliser à sa prise en charge, et surtout aux moyens de la prévenir.

Le diabète de type 1, ou diabète insulinodépendant, qui touche plus souvent l'enfant et l’adolescent, voire le jeune adulte et qui se caractérise par un pancréas qui ne produit pas ou pas assez d'insuline, est à différencier du diabète de type 2, également appelé diabète gras, le plus courant, qui survient essentiellement après l'âge de 40 ans et qui résulte d’une mauvaise utilisation de l’hormone par l’organisme. « Le diabète sucré est une affection due à une insuffisance de production et/ou insuffisance d’action de l’insuline, hormone qui permet normalement de baisser le taux de sucre dans le sang », explique Dr. Siham El Aziz, professeur de l’enseignement supérieur en Endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques.

L'insuffisance de fonction va donc entraîner des taux élevés de sucre dans le sang pouvant être néfastes sur plusieurs organes tels que les yeux, les reins, les nerfs ou encore le cœur, affirmé cette spécialiste dans une déclaration à la MAP à la veille de la Journée mondiale du diabète au titre de 2018, célébrée cette année sous le thème international « la Famille et le Diabète ».Dr El Aziz a affirmé que le diabète oblige à suivre un ensemble de règles plus ou moins contraignantes pour éviter tout déséquilibre.

« Le diabète nécessite souvent une participation active de la famille et de l’entourage en matière de soutien du patient et de gestion de malaise possible tel que l’hypoglycémie », a-t-elle dit. Le thème international choisi cette année implique une participation de l’entourage du patient diabétique afin de mieux vivre au quotidien cette maladie parfois lourde de contraintes, a-t-elle poursuivi.

De son côté, le président de la Ligue marocaine de lutte contre le diabète (LMLCD), Jamal Belkhadir a déclaré qu’ « en accord avec toutes les instances internationales et nationales, le diabète constitue aujourd’hui une épidémie mondiale et un


tsunami aux conséquences humaines sociales et économiques dévastatrices ».

« Aujourd’hui, le diabète représente au Maroc et dans le monde la première cause de mortalité par insuffisance rénale, la première cause de morbidité et mortalité par maladie cardiovasculaire, associé avec les autres facteurs de risque, la première cause de cécité et la première cause d’amputation des membres inférieurs », a-t-il déploré.Il a ensuite tiré la sonnette d’alarme quant à la situation préoccupante au Maroc, notant que « les dernières estimations montrent une prévalence de 10% avec environ 2 millions de personnes qui en sont atteintes, dont 40% ignorent leur diabète ».

Partout dans le monde, l’impact économique du diabète est énorme, affectant tout particulièrement les pays en développement. Si rien n’est fait, le diabète menace d’absorber les bénéfices du progrès économique dans le monde entier, a-t-il conclu. Concernant la lutte contre cette maladie chronique, la nutritionniste Asmaa Zriouel indique que les mesures préventives contre le diabète type 2 portent notamment sur un mode alimentaire sain comprenant des plats à base de légumes et de fruits, le respect de la répartition des trois repas par jour, l'interdiction des produits sucrés et raffinés, la substitution du pain blanc par le pain complet et la pratique d’une heure de marche par jour. 

« Ces mesures nous permettent de garder un poids idéal et d’éviter l’obésité abdominale », a précisé Mme Zriouel, ajoutant que l’efficacité de ces mesures reste tributaire de l’élimination complète du sucre dans les repas. La journée mondiale du diabète a été instaurée en 1991, au vu de la croissance rapide du nombre de diabétiques dans le monde. Elle est célébrée le 14 novembre, jour choisi en l’honneur de Frederick Banting qui, conjointement avec Charles Herbert Best, a découvert l'insuline, une hormone vitale, en 1921.

Cette journée d’action est une occasion à saisir pour développer tout acquis en matière de geste et d’attitude à faire en présence d’un diabète et de prévention des complications, ceci permettant d’améliorer le bien-être et la qualité de vie du patient diabétique. Elle vise ainsi à sensibiliser le grand public du monde entier à cette pathologie qu'est le diabète, à ses causes et à ses répercussions sur la vie des personnes atteintes.

La rédaction