Festival de Cannes : trois films pour porter le flambeau africain

Festival de Cannes : trois films pour porter le flambeau africain

Du 8 au 19 mai, la Croisette accueille le Festival de Cannes, durant lequel acteurs, cinéastes et tops modèles graviront les 24 marches du Palais des Festivals. L'Afrique est présente avec trois films en compétition, mais aucun d'entre eux ne pourra concourir pour la Palme d'or.

Dans la catégorie «Un certain regard», l'Afrique sera représentée par deux réalisatrices: la Marocaine Meyem Benm'Barek avec «Sofia» et la Kényane Wanuri Kahiu avec «Rafiki».

Premier film kényan à figurer dans la sélection du Festival de Cannes, Rafiki raconte l'histoire d'amour d'un couple de lesbiennes issues de clans politiques opposés au Kenya.

Basé sur le livre primé "Jambula Tree" de l'Ougandaise Monica Arac de Nyeko, il a été projeté hier à Cannes dans la sélection un Certain Regard.

Les Kenyans s'étaient réjouis de la participation de Rafiki sur Twitter avec le mot clef #YesWeCannes, reprenant le slogan de Barack Obama Yes we can, "oui nous pouvons".

La réalisatrice Wanuri Kahiu a réagi


sur Twitter : "je suis terriblement désolée d'annoncer que notre film RAFIKI a été interdit au Kenya. Nous croyons que tous les adultes kényans sont assez matures et perspicace pour visionner du contenu local mais leurs droits ont été refusés".

L'Afrique faiblement représentée

Le festival de Cannes reste cependant très "Européen" dans la sélection des films, mais aussi des lauréats.

Au niveau des grandes régions mondiales, derrière l'Europe (50%), l'Amérique du Nord (19%), l'Asie (16%), l'Amérique latine (6%), le Proche et le Moyen-Orient (6%), l'Afrique (2%) et enfin l'Océanie (1%).

Au niveau du palmarès, le rapport est différent : l'Europe a raflé 70% des vingt dernières Palmes (pour dix pays représentés), devant les Etats-Unis (15%).

Suivent l'Asie, le Proche-Orient et l'Afrique, avec chacun une Palme, pour autant qu'on s'en tienne à la nationalité première des réalisateurs.

La palme «africaine» a en effet sacré le natif de Tunis Abdellatif Kechiche pour "La vie d'Adèle", une production française.

La rédaction