La délégation des prisons dément l’authenticité de la lettre de Zefzafi, mais Ziane persiste et signe

La délégation des prisons dément l’authenticité de la lettre de Zefzafi, mais Ziane persiste et signe

Moins de 24 heures après la publication par Mohamed Ziane d’une lettre qu’il attribue à Nasser Zefzafi, l’administration pénitentiaire sort un démenti sec contre l’avocat et décide de l’interdire d’entrer en contact avec ses clients à la prison de Aïn Sbaâ.

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a affirmé que le détenue Nasser Zefzafi, pensionnaire de la prison locale Aïn Sebaâ, a «nié catégoriquement dans une déclaration écrite toutes les allégations de l’avocat Mohamed Ziane », notamment celle de lui avoir remis des documents que ce dernier a publié sur des sites électroniques et des réseaux sociaux.

Dans un communiqué publié ce jeudi 6 juillet, la Délégation explique qu’elle a « rempli pleinement sa mission en matière de fouille du détenu concerné avant son entrée à la salle d’entretien et à sa sortie, ainsi qu’en ce qui concerne les mesures de surveillance de la sécurité des détenus, des personnes et de la sûreté de l’Etat », conformément à la loi en vigueur.

La DGAPR a demandé ainsi à « l’autorité judiciaire compétente l’ouverture d’une enquête sur les allégations de l’avocat pour vérifier la source effective de ces documents » surtout que « l’avocat concerné a prétendu avoir reçu les documents en question dans l’espace d’entretien dédié au sein de l’établissement pénitentiaire ».

Et la délégation ne s’arrête pas en si bon chemin, puisqu’elle a décidé « d’interdire à cet avocat d’entrer en contact avec les pensionnaires de l’établissement, après qu’il se serait servi de sa qualité professionnelle pour agir contrairement à la déontologie et publier des allégations mensongères ».

Dans une déclaration à Mowatine.com, l’avocat Mohamed Ziane assure que le démenti de la délégation pénitentiaire n’a aucune valeur car la lettre est manuscrite. Il ajoute qu’il n’est pas à exclu que la délégation ait fait appel à la violence pour conduire Zefzafi à démentir être l’auteur de la lettre.

Nizar Bennamate