Un nuage noir inquiète la population de Mohammedia
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- 17 mai 2017 --
- Maroc
La semaine dernière, des habitants de Mohammedia ont remarqué une poussière noire dans le ciel de la ville. Elle provient de la centrale thermique voisine, exploitée par l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), selon des témoins sur place.
Le groupe Facebook « Alerte Nature et Environnement au Maroc (ANEMA) », animé par des militants de l’environnement a fait circuler une vidéo dans laquelle apparaissent des rejets de boues noires écoulées contenant des quantités de charbon. Le secrétariat d’Etat chargé du développement durable est intervenu pour faire la lumière sur la chose.
En effet, la vidéo montre des rejets d’eaux noires écoulées depuis la centrale thermique de Mohammedia vers l’océan, depuis mercredi 10 mai. Le ministère a déployé jeudi 11 mai dans la zone une brigade de sa police environnementale, pour faire le point sur ces émanations poussiéreuses.
L’enquête de la brigade a affirmé qu’il s’agit de tâches noires étendues sur une surface d’environ 4.000 m², précisément
à l’ouest de la plage adjacente du port de Mohammedia.
Des échantillons ont été prélevés pour analyser les composants de ces tâches noires et une analyse de l’air environnant de la centrale thermique a également été effectuée. Une commission provinciale de Mohammedia s’est déplacée pour sa part sur les lieux.
Le communiqué signale également que le ministère de l’Energie, des mines et du développement durable a créé un comité composé des cadres du secteur de l’énergie au sein du ministère ainsi que des cadres de l’Office nationale de l’eau et de l’électricité (ONEE) pour assurer le suivi de ce dossier.
Rappelons que la ville de Kenitra a également connu un nuage de particules noires dans l’atmosphère, début 2014. Une vingtaine d’unité industrielles locales avaient ainsi été inspectées en vue de collecter les données nécessaires susceptibles d’aider à localiser la source de cette pollution, selon la directrice de l’Observatoire régional de l’environnement et du développement durable.
Imane Jirrari
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