Les Gnaouis au Bataclan, un islam de foi et de joie (vidéo et photos)

Les Gnaouis au Bataclan, un islam de foi et de joie (vidéo et photos)

Le Gnaoua World Tour 2017 s’est achevé ce lundi 27 mars à Paris, dans la salle du Bataclan, devant plusieurs centaines de spectateurs venus vibrer, danser, chanter, s’émouvoir devant la magie des gnaouis et d’autres groupes musicaux. Après New York et Washington, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde achève sa tournée de promotion et d’émotion.

Dans une salle meurtrie par les adeptes criminels d’un islam de guerre, comme ils le proclament et comme ils l’ont incarné ce funeste 13 novembre 2015, Neila Tazi, fondatrice du festival, a fait produire les troupes gnaouis, renforcées par d’autres chanteurs et artistes, comme Karim Ziad, Hindi Zahra ou encore Tony Allen, Titi Robin, et le saxophoniste Shabaka Hutchings. Ce soir du 27 mars, le Bataclan fêtait la fraternité et la spiritualité, l’art et la culture du monde, des mondes chrétien et musulman.

« Un agent de sécurité, mais également une femme travaillant avec le staff technique du Bataclan nous ont remerciés d'être venus chasser les mauvaises ondes »,  raconte Neila Tazi, par ailleurs vice-présidente de la CGEM et de la Chambre des Conseillers, dans une fusion institutionnelle entre politique, affaires et art. Présent lui aussi dans la salle, le


conseiller du roi André Azoulay a laissé à son tour exprimer son émotion : « Le Maroc ce soir à Paris dit sa capacité d’être une terre de toutes les sensibilités, de toutes les histoires, de toutes les rencontres et d’écoute de l'Autre que les Gnaouas ont su dire avec talent ».

Lors de ces instants de fête et de joie, plusieurs personnalités de l’art et de la culture étaient là, comme la réalisatrice Leïla Marrakchi, le peintre Mahi Binebine et l'écrivain Fouad Laroui. La ministre française de la culture, fille du conseiller royal marocain, était aussi venue, montrant ce rapprochement politico-culturel entre Paris et Rabat.

Et, de fait, les Maâlems Mustapha Baqbou et Hassan Boussou  et le jeune Mehdi Nassouli ont livré leurs sons et délivré les passions dans ce lieu mythique de la culture à Paris. Une avant-première et un avant-goût de cette 20ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, qui se tiendra à Essaouira du 29 juin au 2 juillet.

Bravo à Neila Tazi, à « ses » gnaouis, à l’art et à l’amour entre les peuples.

(Crédit photos Zakaria Latouri)