Le festival Gnaoua Musiques du monde s’exporte aux USA à l’occasion de son 20ème anniversaire (photos et vidéo)
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- 19 mars 2017 --
- Lifestyle
1997, 1ère édition… 20 ans plus tard, en 2017, le Festival Gnaoua Musiques du monde fête ses vingt ans, l’âge où l’on aime. Cette année, la grande fête du Festival démarrera le 29 juin et jusqu’au 1er juillet mais, avant, sa fondatrice Neila Tazi Abdi, l’association Yerma Gnaoua et ses maâlems prendront leur matériel et leur enthousiasme pour s’en aller faire la promotion de cette culture ancestrale marocaine aux Etats-Unis et en France. Le Gnaoua Tour est lancé dans des salles plus prestigieuses les unes que les autres.
Le 17 mars, c’est la salle du Lincoln Center à New York qui a vu défiler avec leur guembris, leur rythmes et leurs couleurs les maâlems gnaouas, Hamid Kasri, Abdeslam Alikane et d’autres. Un public nombreux et bigarré, des jeunes et des moins jeunes, venus à la rencontre de cette musique qui a inspiré tant et tant de styles musicaux, comme le blues. Des centaines de personnes curieuses d’entendre et de se laisser emporter par cette musique made of Africa.
Les deux (grands) mâlems Kasri et Alikane ont joué deux heures durant sur leur répertoire traditionnel, avant de proposer – et d’enchanter – leur public new yorkais par des fusions avec Karim Ziad, directeur artistique du Festival, Will Calhoun, Humayun Khan Jamaaledeen Tacuma et d’autres encore… Du MuslimBan du New yorkais Trump aux MuslimsFans des New yorkais tout court, en quelque sorte…
Pour ce 20ème anniversaire du Festival Gnaoua Musiques du monde, Neila Tazi Abdi et ses équipes ont voulu donc faire la promotion de cet art afro-marocain, allant au-devant du public dans une exportation culturelle et musicale des chants et des rythmes gnaouis.
Et c’est ainsi qu’après New York, le Festival Tour est allé à Washington, au Kennedy Center, pour
un Saturday Night Gnaoui Fever, ce 18 mars, où les mêmes sons, les mêmes couleurs, les mêmes saveurs ont été proposés aux habitants de la capitale fédérale américaine, réjouis. Dans une ambiance festive, chaleureuse et spirituelle, les notes gnaouies se sont alternées puis mélangées avec les rythmes intenses du chant classique oriental délivré par Humayun Khan, célèbre chanteur et instrumentiste afghan.
Une autre fusion impressionnante avec le guitariste iranien Shahin Shahida et le batteur américain Will Calhoun a enchanté le public en l'emportant entre les sons gnaouis, les rythmes jazz, et les mélodies perses dans un dialogue subtil et sans barrières linguistiques.
Tout à sa joie de vivre et faire vivre ces moments de spiritualité, Hamid Kasri a déclaré « être heureux et fier de représenter l’art et la culture gnaouis ici aux Etats-Unis ». On le serait à moins… Pour sa part, Neila Tazi Abdi a expliqué que « depuis sa création, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira tente de rendre vivante la richesse de la culture marocaine et de faire rayonner à l'étranger une musique ancestrale particulièrement vibrante. C’est une source de fierté pour tous les Marocains ». Fierté, joie, bonheur, des sentiments partagés par tous ceux qui « y étaient », et qui le seront certainement par ceux qui seront au Bataclan, à Paris, le 27 mars, où le Festival Tour est programmé.
Le Gnaoua World Tour 2017, présenté par Neila Tazi Abdi au nom de l’association Yerma Gnaoua et le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d'Essaouira, a été soutenu par le Groupe OCP, TV5 Monde, l'ambassade du Maroc aux Etats-Unis et Momex, en plus de l'Office National Marocain du Tourisme.