3.593 personnes sont mortes sur les routes en 2016, et près de 9.000 blessés graves
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- 09 février 2017 --
- Maroc
On n’en est plus à plus de 4.000 morts sur les routes en une année, comme avant, mais le nombre de tués de la circulation routière reste alarmant. Selon les chiffres provisoires du Comité national de prévention contre les accidents de la circulation (CNPAC), 3.593 ont perdu la vie sur les routes durant en 2016, contre 3565 en 2015, soit une légère hausse de 0,79%. Le total des accidents de circulation au cours de l’année écoulée s’est élevé à 81.827 contre 78.864 en 2015, soit une augmentation de 3,76%
C’est en dehors des périmètres urbains que les gens meurent le plus. Les statistiques fournies établissent une progression de 3,36% du nombre de tués, à 984 personnes, en ville et une diminution de 0,15% en hors périmètre urbain, avec 2.609 morts. Or, dans ces chiffres macabres, il n’y a pas que les morts, mais aussi les personnes grièvement blessées et qui, pour la plupart, gardent des séquelles à vie, physiques ou psychologiques. Ainsi, 8.950 blessés graves ont été recensés en 2016, contre 9.957 en 2015, soit une baisse de 10,11%. Sur le plan spatial, les baisses constatées aux niveaux du périmètre urbain ont été de -7,68% et hors-urbain à -11,65%.
L’hécatombe continue donc mais cela n’a pas empêché le secrétaire permanent du CNPAC, Benaceur Boulaajoul, d’affirmer que « les accidents de circulation de l’année 2016 ont été moins dangereux que ceux de 2015 », et cela serait dû selon lui aux efforts déployés par l’ensemble des intervenants des secteurs concernés par la sécurité routière.
Boulaajoul a en outre souligné l’importance de la stratégie nationale de sécurité routière 2016-2025, qui s’articule autour de plusieurs axes, notamment les infrastructures routières, les véhicules et l’encadrement du comportement des usagers des routes. Cette stratégie s’assigne comme objectif de réduire le nombre de décès sur les routes de 25% à l’horizon de 2020 et de 50% d’ici 2025.
Sur le plan du contrôle de vitesse, le nombre de procès verbaux (PV) approuvés par le Centre national de traitement des infractions constatées par les radars fixes pour 2016 s’est élevé à 1.481.598 contre 419.966 en 2015, soit un bond de 253%.
Dans le détail, c’est le mois de juin qui a enregistré le nombre le plus élevé de PV soit 262.196, suivi de juillet (236.235), mai (164.574), décembre (163.489), août (151.619), septembre (119.486), novembre (104.107), octobre (103.917), mars (65.140), janvier (38.659), février (38.490) et avril (33.686), relèvent les statistiques rendues publiques par la Direction des transports routiers et de la sécurité routière durant la réunion du Comité national de prévention des accidents de la circulation.