Facebook part en guerre contre les « fausses informations » véhiculées sur le réseau
Facebook a annoncé qu’il allait procurer de nouveaux instruments à ses utilisateurs pour limiter la propagation de fausses informations sur son réseau. Les internautes membres pourront désormais signaler des articles fabriqués qui apparaissent sur leur fil d'actualité.
Le réseau, qui se présente volontiers comme une « plate-forme » et refuse le qualificatif de « média », n’assurera pas lui-même le tri entre « fausses » et « vraies » informations. L’entreprise mettra, comme la modération des messages illégaux, ses utilisateurs à contribution : ils pourront désormais signaler un lien comme étant une fausse information.
En effet, l'article apparaîtra accompagné d'un avertissement signalant que son contenu est « contesté » et d'un lien vers une page expliquant pourquoi il l'est. Un « drapeau rouge » sera appliqué aux Etats-Unis en cas de « fake news » (fausses infos), avec la mention « contesté par une équipe de fact-checker ».
Et une coopération sera mise en place avec certains organismes de presse, comme ABC News, l'agence Associated Press ou le site Snopes, spécialisé dans la vérification des faits, pour veiller à l'authenticité des informations véhiculées sur la plateforme d'échanges de contenus. Pour démêler le vrai du faux, l'entreprise recourra à une douzaine d’autres médias spécialisés dans la vérification de l'info dans le monde. Ceux-ci ont tous signé la charte de principes élaborée par le Poynter Institute, une association de Floride travaillant sur la déontologie journalistique.
style="float: right;" src="http://panorapost.com/upload/2016/12/FAke-17-12-16.jpg" alt="" width="350" height="170" />Aucune publication ne sera cependant retirée du site. « On ne s'attaque qu'au pire du pire », a précisé la firme californienne. Il ne sera également plus possible pour l'auteur ou l'éditeur de l'article d'en faire la promotion sur Facebook, notamment par de la publicité, indique le réseau social. Facebook avait déjà annoncé mi-novembre qu'il n'autoriserait plus les sites ou les applications diffusant des informations trompeuses ou fausses à faire de la publicité, mais n'avait pas précisé selon quels critères d'évaluation.
La raison de cette décision de Mark Zuckerberg et de ses équipes tient dans le fait qu’après l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, une polémique est née autour du rôle supposé des fausses informations, souvent diffusées à dessein, dans l'issue du scrutin. « Le pape François surprend tout le monde, apporte son soutien à Donald Trump pour la présidence », est sans doute le titre le plus emblématique de ces articles accrocheurs, conçus par des sites cherchant à générer du trafic et, ce faisant, à s'enrichir.
Quant au Maroc, on ne compte plus les fausses informations, du type « Benkirane jette l’éponge », « Bouteflika est mort », « accrochages entre l’armée marocaine et les troupes du Polisario »… On ne sait pas encore comment signaler ces fausses infos postées par des usagers marocains de Facebook.