Un parasite ravage les figues de barbarie, l’ONSSA rassure

Un parasite ravage les figues de barbarie, l’ONSSA rassure

La semaine dernière sur les réseaux sociaux, les internautes se sont empressés d’alerter contre la consommation des figues de barbarie issues des provinces de Sidi Bennour, Rhamna et El Youssoufia, inquiets face à la substance rouge sang dégagée à l’écrasement d’un insecte parasite qui a ravagé les cactus de ces régions. Apparemment, il n’y aurait pas de danger à en consommer, de ces figues…

Le Secrétaire Général du Département de l’Agriculture a en effet présidé le 20 juillet 2016 une réunion à l’issue de laquelle un plan d’intervention a été mis en place pour lutter contre ce parasite appelé « cochenille du cactus ».

Cette réunion a vu la participation de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), de l’Agence pour le Développement Agricole (ADA), de l’Office National du Conseil Agricole (ONCA), de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), des Directions Régionales de l’Agriculture de Casablanca-Settat et de Marrakech-Safi, de l’Office de Mise en Valeur Agricole de Doukkala ainsi que des experts en la matière.

La solution pour lutter contre l’insecte ravageur serait d’ « arracher et incinérer les


plantations de cactus fortement infestées, avec le traitement chimique à base d’insecticide et d’huile minérale sur environ 2.000 hectares et la publication d’un arrêté interministériel en vue de l’application au niveau national des mesures phytosanitaires nécessaires pour limiter la dissémination de la cochenille
 ».

D’une part, l’ONSSA assure que « l’utilisation des fruits et raquettes ne présente aucun risque ni pour la consommation humaine ni pour l’alimentation animale ». En effet, la substance rouge appelée Carmin, est utilisée comme colorant naturel dans l’industrie alimentaire, pharmaceutique et cosmétique par plusieurs pays.

D’autre part, l’Office se chargera de choisir les produits pour le traitement des cactus afin de « s’assurer de leur innocuité et efficacité ». L’INRA initiera un programme de recherche pour « mettre au point des alternatives de lutte biologique et l’identification de variétés résistantes à ce parasite » qui ne s’attaque qu’au cactus.

Ces  figues sont décidément les mal-aimées des civilisations, les Marocains les appelant « karmouss nsara » (figues des chrétiens) et les Français  les indiquant par le nom de figues de barbarie… Chacun les éloignant de lui  et les imputant à l’autre.

Wiam Amiri