Les boissons (très) chaudes seraient cancérigènes, selon l’OMS

Les boissons (très) chaudes seraient cancérigènes, selon l’OMS

Boire des boissons très chaudes provoque « probablement » le cancer de l'œsophage, a déclaré ce mercredi 15 juin l'agence cancer de l'OMS ; il faut donc les prendre à des températures normales pour éviter tout risque de mal, selon ce centre international de la recherche contre le cancer, une autorité en matière de cancers. C’est donc la température de consommation, et non le breuvage, quel qu’il soit, qui pose problème.

Plusieurs autres études menées en Chine, en Iran, en Turquie et en Amérique du Sud, montrent également la relation entre les boissons très chaudes et un risque de cancer de l'œsophage. En cause, une irritation de la paroi œsophagienne, provoquée par une chaleur trop forte (supérieure à 65-70 degrés Celsius), qui peut donner lieu à une inflammation potentiellement cancérogène, avec risque jusqu'à 8 fois supérieur selon les différentes études.

Le Dr. Henri Pujol, cancérologue réputé en France, insiste  néanmoins sur  le caractère non-systématique de l’apparition cancer suite à une consommation prolongée de boissons trop chaudes. « Cela peut le provoquer. Peut. De


fait, boire trop chaud favorise une mauvaise vascularisation au niveau de l’œsophage
 ». Mais combien de personnes acceptent vraiment et apprécient de se brûler la langue ou la gorge pour siroter un café ou un thé ?

Il faut donc relativiser… « les températures normales pour le café et le thé dans les pays européens et l'Amérique du Nord sont bien en deçà. Le café et le thé sont souvent bus en dessous de 60 degrés », explique le Dr Dana Loomis, épidémiologiste au CIRC.

De plus, quelques-unes des études analysées par le CIRC mettent même en évidence une association inverse entre consommation de café et certains cancers. Si cela n'est pas suffisant pour parler d'un effet « protecteur du café », cette boisson est déjà soupçonnée de limiter les risques de cancer du côlon, de la peau, de la gorge, du foie ou encore du sein et de l'utérus. A condition bien sûr, de ne pas en boire plus de quatre tasses par jour, et d'attendre qu'il refroidisse un peu avant de le consommer.