Manifestations… Histoires de coups de pieds
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- 16 avril 2016 --
- Lifestyle
Les manifestations se produisent un peu partout et les forces de l’ordre chargent un peu partout aussi… et les méthodes sont également les mêmes un peu partout. Au-delà de la violence débridée, il y a ces coups de pieds se voulant humiliants, mais qui se retournent toujours contre leurs auteurs. Policiers de tous les pieds, unissez-vous, et donnez des coups de pieds…
Au Maroc, en France et en Turquie aussi, les policiers semblent affectionner la technique du coup de pied moralisateur, et aussi un peu vengeur. Mais en cette époque de réseaux sociaux, tout le monde dispose d’un appareil photo pour immortaliser ces coups de pieds.
Au Maroc, lors d’une manifestation remontant à il y a quelques années, ce cliché a fait le tour de la toile.
En France, voici quelques jours, cette autre photo a également été très largement diffusée. La fille n'est même pas manifestante (ce qui ne justifie pas le coup), mais elle s'est retrouvée prise dans le mouvement, ce qui semble avoir énervé le policier.
Et en Turquie, on ne déroge pas non plus à la règle du coup de pied, en plus méchant… Lui, le frappeur,
est l'un des plus proches collaborateurs du Premier ministre, qui profite du fait que sa proie est à terre et bien maîtrisée.
Au Canada, on oublie également les principes élémentaires de la dignité humaine… On remarquera le pied droit du policier et on ne s'étonnera pas d'une fracture du tibia droit du jeune homme à terre.
En Israël, mieux vaux un coup de pied qu’un coup de feu… Mais de la part des soldats de Tsahal, rien n'étonne ni ne surprend...
Le coup de pied policier est destiné, avant tout, à humilier le manifestant que l’on ne peut arrêter, mais il montre également l’impuissance et l’état mental du policier qui le donne. Les psychologues expliquent cela par l’énervement des policiers en charge de faire respecter l’ordre, et aussi le désir d’en finir plus vite en écœurant les manifestants.
En face, les manifestants et internautes tournent en dérision les policiers frappeurs en fabriquant des mèmes qui tournent en boucle. Ces clichés de policiers brutaux deviennent des symboles anti-autorité, et dissuadent, quand même, quelques fois, certains agents ou officiers de laisser libre cours à leurs instincts brutaux.