Pourquoi Facebook est anxiogène
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- 14 avril 2015 --
- Lifestyle
Sur Facebook, les gens partagent leurs moments de bonheur et de joie, se montrant sous leur meilleur jour, pendant que leurs amis regardent, et se comparent à eux. Tout dépend alors de la sensibilité à ces images et au temps passé sur le réseau social. Une étude de l’université de Houston s’est penchée sur le phénomène, et est parvenue à deux conclusions.
Les gens qui affichent leurs moments positifs souhaitent montrer une existence heureuse à leurs amis, puis finissent par y croire et peuvent ressentir une forme d’amertume dépressive. En effet, afficher des moments heureux, mais qui ne reflètent pas la vie réelle dans sa totalité, peut conduire à une baisse de régime à la rencontre physique d’amis auxquels on a voulu donner le change.
L’étude américaine a notamment découvert qu’il existait un lien entre le temps passé sur Facebook et l’apparition de sentiments liés à la dépression. « Cela ne signifie pas que
Facebook cause la dépression, mais plutôt que les sentiments de dépression sont intimement associés à beaucoup de temps passé sur Facebook et au fait de se comparer avec ses amis », expliquent les auteurs de cette étude.
Par ailleurs, Facebook permet de connaître plus de gens et de se faire davantage d’amis, quelques milliers, qui changent et se renouvellent. Or, l'être humain n'a la capacité d'entretenir qu'un nombre restreint d'amitiés. Le cerveau n’admet en effet que peu de gens dans son cercle intime, mais les réseaux sociaux, et Facebook en particulier, « force » le cerveau et conduit inévitablement à la comparaison avec des gens qu’on ne connaît pas réellement. Et on sait que comparaison n’est pas raison et en conséquence, ces parallèles dressés avec les existences d’autrui – généralement tronquées à leur tour – impliquent souvent un début de dépression qui peut avoir des formes plus ou moins prononcées chez certains individus.