« Une collection, quatre regards »,  une expo à ne pas rater

« Une collection, quatre regards »,  une expo à ne pas rater

Une belle exposition à découvrir au siège de la Société générale, à Casablanca. « Une collection, quatre regards » permet d’admirer quelques unes des acquisitions de cette  institution bancaire, dans le cadre de ses actions de mécénat. Le circuit artistique de l’exposition qui restera ouverte au public pendant plusieurs mois est une réussite... Visite guidée.

Le spectateur déambule ainsi de pièce en pièce, et même si la promenade ressemble de prime abord à un labyrinthe, on peut difficilement s’y perdre car le circuit a été conçu selon les conditions d’un véritable parcours muséal. Mohammed Rachdi, le commissaire de l'exposition a conçu ce travail dans une démarche qui est loin d'être chronologique.

On retrouve les orientalistes, les singuliers (mot trouvé pour remplacer «naïfs»), les modernes et enfin les contemporains. « L'intérêt est de donner au public, et plus particulièrement au grand public non initié aux débats de l'histoire de l'art, la possibilité de percevoir et de comprendre les différentes visions et sensibilités créatrices constitutives de la production artistique », explique Mohammed Rachdi dans son texte de présentation de l'exposition.

Au commencement, donc, se trouve donc le regard orientaliste avec des artistes de la fin du 19ème  siècle comme Henri Pontoy,


Elie Anatole, Paul Cherbourg,  Félix Bellenot et, last but not least,  le plus connu au Maroc et qu'on ne cite presque plus, Jacques Majorelle.

Deuxième station, les singuliers. Pour Mohammed Rachdi, selon sa vision personnelle des choses, le mot « naïf » est péjoratif car il stigmatise les artistes en les indiquant comme étant immatures et incapables de maîtriser les techniques académiques. Dans le lot qui s'offre au regard dans cette exposition en particulier, on retrouve bien évidemment Chaïbia, Ben Ali Rbati, et Ahmed Louardiri, pour ne citer que ceux la.

Enfin, juste avant de finir le parcours, avec la dernière étape, celle du regard contemporain… le spectateur fait escale chez les modernes, avec Jilali Gharbaoui, Ahmed Cherkaoui, Mohammed Chabâa, Mohammed Melehi et Farid Belkahia.  Ceux qui n'ont pas suivi l'évolution de l'œuvre contemporaine auront le plaisir de découvrir des œuvres in situ, des photographies et des installations assez originales. Comme c'est le cas pour ce travail graphique de perspective de Matityane Titus. «C’est un artiste africain, qui n'a jamais pris l'avion et qui nous offre là un paysage panoramique, une vue aérienne de Casablanca, en s'inspirant juste des images qu'il voit », confie Mohammed Rachdi. Intéressant…