En pleine crise en Belgique, Charles Michel vante les capacités du Pacte mondial pour la migration

En pleine crise en Belgique, Charles Michel vante les capacités du Pacte mondial pour la migration

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté formellement lundi à Marrakech, offre « des capacités » pour une gestion plus ordonnée et plus régulières des flux migratoires, respectueuse des valeurs de la dignité humaine, a souligné le Premier ministre belge, Charles Michel.

« Ce pacte, qui n'est pas contraignant, offre des capacités pour une gestion plus ordonnée, plus stricte et plus régulière conforme avec les valeurs fondamentales de la dignité humaine », a souligné M. Charles à la Conférence.

Il a expliqué, dans ce sens, que la question migratoire doit être gérée de « manière stricte et ferme », d'où l'importance de ce pacte qui offre la possibilité pour une gestion « plus effective ».

« Il y a possibilité d'être plus efficace s'il y a plus de coopération notamment avec les pays d'origine en matière migratoire », a toutefois fait remarquer le premier ministre belge.

Il a, par ailleurs, relevé que son pays a choisi d'être du bon côté de l'histoire, en répondant présent pour soutenir ce pacte qui offre un cadre à même de permettre un « équilibre entre la fermeté, la rigueur, le respect de l'Etat de droit et de souveraineté, ainsi que le respect de la dignité humaine qu'on ne pourra pas oubliée ».

Contrairement aux « fake news » qui « tentent de présenter l'inverse de ce qui est ce document », le pacte permet de progresser, de sécuriser les frontières et d'encourager la migration qui puisse se faire dans un cadre légal et de combattre toutes formes d'immigration illégale et irrégulière.

Et de poursuivre qu'il est « très important que les acteurs politiques européens soient courageux et aillent vers la population et dire la vérité et expliquer les choses ».

« Il ne s'agit pas d'être pour ou contre la migration, il s'agit de veiller à ce que le mouvement migratoire se passe dans un cadre régulier ordonné et sécurité et c'est la meilleure façon de protéger et sécuriser les frontières dans l'intérêt de la cohésion sociale dans les pays européens », a-t-il soutenu.

Pendant ce temps la crise couve en Belgique

Avant de prendre part à la conférence de Marrakech, Charles...

Michel, a relancé son gouvernement dimanche en tant que gouvernement minoritaire après la démission du plus grand parti de sa coalition dans un conflit sur la signature du pacte des Nations unies sur la migration.

Michel a rencontré le roi Philippe pour réajuster son gouvernement en une coalition tripartite composée de son parti libéral francophone et de ses deux partis flamands, CD & V et Open VLD, de centre-droit, après le départ de la N-VA flamande après quatre ans passés ensemble.

De toute façon, des élections fédérales étant prévues pour la fin du mois de mai, de nombreux observateurs ne voient aucun besoin immédiat de procéder à un vote anticipé.

Michel a déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles que le gouvernement se concentrerait dans les mois à venir sur l'économie, en défendant les intérêts de la Belgique avant le Brexit, la sécurité et le changement climatique.

Il a également déclaré qu'il parlerait avec les députés pour voir comment son gouvernement minoritaire, qui ne comptait que 52 sièges sur 150, pourrait procéder, sans préciser quels autres partis il considérait comme des alliés potentiels.

La sortie de la N-VA a laissé à Michel trois postes ministériels à pourvoir, ainsi que des portefeuilles, tels que l'immigration, détenus par les deux secrétaires d'État de la N-VA.

Alexander De Croo, l'un des vice-premiers ministres, deviendra ministre des Finances, Pieter De Crem, un ancien ministre de la Défense, deviendra ministre de l'Intérieur, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, ajoutera la défense à son portefeuille.

La droite N-VA, qui est le plus grand parti au parlement, a retiré ses ministres de la coalition après que Michel eut refusé de signer le pacte des Nations Unies pour la migration à Marrakech lundi, dans un mouvement que les critiques voient comme un coup d'ouverture la campagne électorale.

Michel avait obtenu une large majorité parlementaire la semaine dernière en faveur du maintien en Belgique le soutien de l » du texte des Nations Unies, avec l' appui des socialistes de l' opposition et les verts.

MN

 

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