Le Pacte mondial des migrations adopté ce lundi à Marrakech

Le Pacte mondial des migrations adopté ce lundi à Marrakech

Lundi 10h 20 à Marrakech, le premier accord mondial sur les migrations est adopté, ceci malgré des retraits.

Les États membres de l'ONU se sont réunis à Marrakech pour adopter la réponse des Nations Unies à la crise migratoire de 2015, malgré les politiques anti-immigration empêchant certains États d'accepter le pacte

Le tout premier accord global des Nations Unies sur une approche commune des migrations internationales a été officiellement adopté lundi, alors qu'une conférence intergouvernementale de deux jours a débuté à Marrakech.

Le ministre marocain des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita, qui a été élu président de la conférence, a annoncé l'adoption de l'accord.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré que cet accord était le produit « d'efforts soutenus ».

« Vous êtes ici parce que vous reconnaissez l'importance de ce pacte pour prévenir la souffrance et le chaos », a-t-il déclaré.

María Fernanda Espinosa Garcés, Présidente de l'Assemblée générale, a déclaré que «la loi sur le pacte est une feuille de route, une référence pour nos politiques publiques. C'est une réponse globale à un phénomène mondial. »

Les pays doivent éviter d'être victimes du discours xénophobe et de revenir à des périodes historiques que personne ne souhaite revivre, a déclaré Mme Espinosa Garcés.

Le texte du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, qui contient 23 objectifs pour une meilleure coopération internationale en matière de gestion des flux migratoires, a été finalisé en juillet à la suite de 18 mois de négociations de haut niveau entre les États membres de l'ONU a déclaré hier en conférence de presse, Louise Arbour, représentante spéciale des Nations Unies pour les migrations internationales et secrétaire générale de la conférence intergouvernementale.

Le pacte ne couvre toutefois pas les réfugiés dont les affaires sont déjà régies par des accords mondiaux, notamment la Convention des Nations Unies de...

1951 relative au statut des réfugiés et le Protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés.

Les chefs d'Etat de plus de 150 pays se sont réunis lundi matin au centre de conférence Bab Ighli à Marrakech.

Louise Arbour, a déclaré: «L'adoption du Pacte sur les migrations est une réaffirmation des valeurs et des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies et dans le droit international».

Depuis que le texte a été finalisé en juillet, les gouvernements de l'Australie, d'Israël, de la Pologne, de la Slovaquie, de la République tchèque, de l'Autriche, de la Suisse, de la Bulgarie, de la Lettonie et de la République dominicaine ont publiquement critiqué le pacte ou ont notifié aux Nations Unies qu'ils ne participeraient pas à la conférence intergouvernementale.

Toutefois, le pacte mondial sur la migration adopté ce lundi suscite la colère des États-Unis quelques jours avant la signature. Le président américain Donald Trump a été le premier à quitter les négociations en décembre 2017.

En Europe, la Belgique est la dernière en date à faire face aux bouleversements politiques provoqués par l'adoption envisagée. La coalition au pouvoir du Premier ministre Charles Michel au pouvoir s'est effondrée dimanche sur le pacte de migration symbolique après le retrait de la Nouvelle Alliance flamande nationaliste (N-VA) des négociations.

A propos des fausses informations, M. Guterres dans une mise au point ce lundi a rejeté les craintes selon lesquelles l'accord ne respecterait pas la souveraineté nationale et n'imposerait pas la migration, «Le pacte réaffirme que les migrants doivent jouir des droits de l'homme», a-t-il déclaré, «les migrations non réglementées entraînent un coût humain énorme… Plus de 60 000 migrants sont morts depuis l'an 2000, ce qui est une cause de honte collective».

«Nous ne devons pas céder à la peur et aux faux récits», a-t-il déclaré.

Mouhamet Ndiongue

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