Le roi Mohammed VI, qui suit avec un vif intérêt l'évolution de l'industrie automobile en plein essor au Maroc, a été informé jeudi du projet d'extension de la Société marocaine de la construction automobile (SOMACA), qui prévoit de doubler sa capacité de production d'ici 2022.

Ce plan a été dévoilé par le ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, et le président du groupe français Renault, Carlos Ghosn, qui ont été reçus par le monarque au palais royal de Marrakech.

La SOMACA a l'intention de doubler sa capacité de production pour atteindre 160 000 véhicules par an d'ici 2022.

Avec l'augmentation de la capacité de production de SOMACA, Renault portera sa production marocaine à 500 000 véhicules par an, dont 340 000 fabriqués dans son usine de Tanger.

En 2007, SOMACA a exporté son premier véhicule «Made in Morroco». Depuis lors, elle est devenue une véritable plateforme d’exportation, plus de 60% de sa production étant destinée à l’exportation.

Cette extension de SOMACA s'inscrit dans le développement du secteur automobile, qui vise la production d'un million de véhicules par an par tous les constructeurs automobiles actifs au Maroc et un chiffre...

d'affaires de 100 milliards de dirhams par an.

L'expansion rapide du secteur automobile au Maroc a été rendue possible grâce à la vision de Sovereign et au plan d'accélération industrielle lancé en avril 2014.

Deux ans plus tard, le groupe Renault lançait un nouveau projet structurel intitulé «Renault Ecosystem».

Le projet, destiné à consolider le positionnement du secteur automobile marocain sur l'échiquier mondial, nécessite un investissement d'environ 1,0 milliard de dollars et vise à développer une plate-forme mondiale d'approvisionnement pour le constructeur, avait alors annoncé Renault.

Le projet générerait un chiffre d’affaires supplémentaire de 2,0 milliards de dollars par an et multiplierait par trois le montant des achats par Renault de pièces fabriquées au Maroc, a précisé le groupe.

Le secteur de l'automobile au Maroc a actuellement un taux d'intégration locale de plus de 50% et emploie 85 000 personnes.

L’écosystème Renault devait créer 50 000 nouveaux emplois permanents, soit le triple du nombre d’emplois créés par Renault dans ce pays d’Afrique du Nord.

L'intérêt du roi pour de tels projets générateurs d'emploi correspond à la grande importance qu'il attache à l'emploi, en particulier à l'emploi des jeunes, afin de nourrir leur confiance et leur espoir en l'avenir