Le Polisario, de guerre lasse, bascule vers la guérilla juridique

Le Polisario, de guerre lasse, bascule vers la guérilla juridique

Il semblerait que le chef du Polisario doive entamer très rapidement une formation en droit, solide de préférence… En effet, et depuis quelques temps, depuis son arrivée aux affaires en quelque sorte, il ne voit de guerre à mener autre que…la guérilla juridique.

Cela commence par la situation personnelle de Brahim Ghali, en butte à quelques accusations de crimes contre l’humanité et génocide, plus séquestration, du temps où il officiait durant la guerre militaire contre le Maroc et qu’il avait à prendre en charge les prisonniers de guerre, et des femmes aussi de son propre camp. Cela l’embête un peu pour se déplacer à l’étranger, dans des pays où la justice fonctionne… On n’en parle pas assez.

Puis, voyant que le Maroc devient une puissance phosphatière mondiale, Brahim Ghali et ses donneurs d’ordre algérois ont pensé activer les justices du monde pour bien faire valoir que le Groupe OCP et le Maroc pillent, saccagent, ravagent les richesses du peuple sahraoui placé sous la botte du makhzen, disent-ils… Alors ils s’en allèrent à Port-Elizabeth, en Afrique du Sud, où les juges ont saisi un bateau de transport de phosphate voguant vers la Nouvelle-Zélande, et s’apprêtent à en vendre la marchandise, qu’OCP a déclarée volée, menaçant tout acheteur de recel d’acte de piraterie politique. La même chose s’est produite au Panama, où les juges, loin des manœuvres et manipulations algériennes, ont déclaré ne pas pouvoir, et surtout ne pas vouloir, s’immiscer dans un dossier de politique internationale.

Alors Ghali et ses amis font cap vers l’Europe où la Cour de justice de l’Union européenne s’est également invitée dans cette affaire, pour des raisons autres, mais dans lesquelles le Polisario et Alger voient un sérieux...

camouflet infligé au Maroc. Las… Rabat et Bruxelles ont immédiatement après signé un communiqué conjoint où ils se félicitent de leurs relations groupées sous forme de package englobant investissements, développement durable, migrations et sécurité. La CJUE est une chose, la Commission de Bruxelles en est une autre. Les politiques font savoir ce que les juges ne veulent pas voir, bien qu’ils aient décidé que l’Accord est valable, et que seuls des aménagements sémantiques sont requis.

Et donc, Brahim Ghali révise son alphabet, prend sa plus belle plume, et signe une lettre que d’autres que lui ont rédigée à l’intention du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, pour lui dire contre toute vraisemblance et réalité que « les pays européens ont décidé de rompre toute discussion avec le Maroc s’il englobe le Sahara ». Ce n’est pas tout à fait vrai, mais la méthode Coué est là pour sauver les meubles…

Bref, le Polisario recule pas à pas… il a perdu sur le front militaire depuis une trentaine d’années. Il a alors agi, sur le front diplomatique, longtemps, alors que la diplomatie marocaine était à l’arrêt, engrangeant quelque succès. Puis, quand elle s’est réveillée, la diplomatie du royaume, le Polisario n’a pas vu venir les coups, jusqu’à se retrouver submergé à l’Union africaine, étranglé à l’Union européenne, et très sévèrement malmené à New York. Alors l’effronté Brahim Ghali, poussé par des généraux algérois très généreux et piochant dans le budget général algérien, a commis des avocats en armée compacte qui vont ester de-ci delà pour emporter des miettes.

La saga continue, sous les coups de boutoir  de Rabat qui verdit le sol de son désert pendant que les Algérois s’enfoncent dans les sables du leur.

AB

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