(Photos) - Les 28 Syriens autorisés par le Roi à entrer au Maroc en route pour Rabat

(Photos) - Les 28 Syriens autorisés par le Roi à entrer au Maroc en route pour Rabat

Cela fait depuis le 17 avril que 13 familles syriennes sont coincées entre le Maroc et l’Algérie. En avril, un communiqué de la diplomatie marocaine fustigeait l’attitude algérienne et la responsabilité d’Alger dans cette situation. Mardi 20 juin, le roi Mohammed VI a décidé du « traitement immédiat » du cas de ces 13 familles, soit 28 personnes, dont 8 femmes et 12 enfants.

Et le traitement a été effectivement immédiat, puisque ces 28 Syriens ont dormi à Bouarfa, dans l’est du royaume. Aujourd’hui, ils sont convoyés par autocar vers la capitale Rabat, afin de s’enregistrer sur les listes du Haut-commissariat aux réfugies (HCR), qui avait demandé en début de mois à mettre fin à leur calvaire.

Et toujours début juin, les Algériens avaient bruyamment annoncé qu’ils voulaient bien les accueillir sur leur sol, mais rien n’a été fait. Pourquoi ? Parce qu’ils demandaient que les Marocains les leur livrent, ce qui aurait été pour Rabat un acte de refoulement. Or, puisque ces réfugiés ne sont jamais entrés au Maroc, les autorités du royaume ont refusé d’accéder à la...

demande algérienne, sachant qu’Alger a joué avec leur sort dans son (toujours inexplicable) bras de fer avec Rabat.

Le 22 avril, le ministère marocain des Affaires étrangères avait publié un communiqué dans lequel il disait en substance qu’ « en raison des conditions météorologiques actuelles et des distances parcourues, ces personnes ne pouvaient se déplacer à travers le territoire algérien sans être notifiées ou interceptées par les autorités de ce pays ». Exact.

Et donc, 28 personnes se sont trouvées prises dans l’étau d’un conflit diplomatique qui les dépasse et ils auraient pu rester dans le no man’s land séparant Maroc et Algérie des années, n’eût été la décision du chef de l’Etat marocain du 20 juin.

Aujourd’hui, les 28 personnes iront vers le HCR et obtiendront leurs cartes de réfugiés, qui leur donnent le droit à une indemnité, sous réserve qu’ils n’exercent aucune activité rémunérée au Maroc. Ils s’ajouteront aux quelques 5.000 réfugiés syriens que le Maroc abrite.

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