L’ambassadeur marocain à l’ONU charge le Venezuela avec une rare violence

L’ambassadeur marocain à l’ONU charge le Venezuela avec une rare violence

« Il ne faut jamais lancer de pierre quand on habite une maison de verre », dit le dicton bien connu, que le représentant du Venezuela à l’ONU aurait dû se remémorer avant de citer le Sahara comme « territoire occupé », lors d’une discussion sur le financement des  Objectifs de Développement durable.  Il a été sèchement et violemment recadré par Omar Hilale,le représentant permanent du Maroc à l’ONU.

En effet, l’Ambassadeur du Venezuela a cru judicieux et pertinent d’affirmer que la réalisation des ODD doit prendre en considération les "territoires occupés", tels la Palestine et le Sahara marocain. Réponse immédiate de Hilale qui a regretté que « la population du pays le plus riche de la région avec son pétrole et son gaz soit condamnée à la pauvreté et à la misère en raison de la captation de ses richesses nationales par l’oligarchie dictatoriale chaviste ». Le diplomate marocain a ajouté que « plus dramatique, les enfants vénézuéliens cherchent leurs nourritures dans les poubelles ».

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pétrole et de gaz, est une reconnaissance du fiasco de son régime et une preuve de la faillite de son gouvernement et surtout de sa diplomatie, a fait observer Omar Hilale, précisant qu’ « au moment où son peuple ne trouve pas de médicaments pour se soigner, ni d’aliments pour se nourrir, ni de lait pour allaiter les bébés et que le gouvernement ferme les écoles pour économiser l’électricité, son ambassadeur à New York se permet de se balader dans ses deux jets privés dans les Etats-Unis et les pays des Caraïbes ».

C’est à la limite de la bienséance diplomatique, mais le Vénézuélien n’a pas pris la mesure de ses propos qualifiant  le Sahara de territoire occupé. Ce n’est pas la première fois que de pareilles joutes opposent les deux diplomates, Caracas ayant pris l’habitude de s’ériger en défenseur du peuple sahraoui, sans forcément connaître la profondeur de la question. Mais Hilale, semble-t-il, connaît bien les défaillances du bolivarisme de Maduro, qu’il a (mal) hérité du défunt Chavez.

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