Lydec apporte des (laborieuses) explications pour l’inondation de l’autoroute urbaine (vidéo)

Lydec apporte des (laborieuses) explications pour l’inondation de l’autoroute urbaine (vidéo)

Dimanche 19 février, suite aux fortes pluies que Casablanca a connu les jours précédents, le tronçon Sidi Bernoussi de la voie urbaine rapide a été complètement inondé, plusieurs véhicules ayant été presque totalement englouties par les eaux. Circulation bloquée, encombrement sur les voies attenantes, énervement général… trois jours après, Lydec a publié un communiqué, pour (essayer) de justifier les choses.

« Cette zone est un point bas identifié par Lydec comme point sensible aux inondations, nécessitant la mise en place d’un ensemble d’infrastructures dont un bassin d’orage, afin de renforcer la capacité du réseau d’assainissement pluvial », commence l’entreprise, qui explique que l’origine de cette inondation est une opération d’élagage d’arbres et que des déchets végétaux ont été drainés par les pluies,  provoquant ainsi la stagnation des eaux.

Et bien évidemment, Lydec annonce que dès que les premiers débordements/inondations ont été constatés, la direction de l’entreprise a mobilisé tout ce qu’elle pouvait pour déboucher les canalisations, dégager ce qui devait l’être et rétablir le tout, dans l’attente de voir achevée la construction du bassin dorage...

attenant, annoncé en 2015, voici donc deux ans.

Et on apprend dans le communiqué que « le nouveau bassin d’orage aura une capacité de 160.000  m³. Cet ouvrage, qui sera érigé sur une surface d’environ 5,5 ha, permettra de retenir les eaux lors d’évènements pluvieux similaires »… sauf que des explications pareilles avaient été avancées en mars dernier quand des débordements similaires avaient eu lieu.

Le retard des travaux, que Lydec promettait de reprendre avant fin 2016, est dû à « une contrainte de libération du foncier », explique l’entreprise, sans apporter plus de précisions, sauf que les travaux sont en cours. On ne sait pas quand ils seront achevés, ni s’il faut prévoir d’autres inondations durant la saison pluviale actuelle.

Lydec n’explique pourtant pas la raison de l’absence, ou de l’insuffisance, d’équipes de surveillance de cette zone après des précipitations. Puisqu’un basin d’orage doit être construit, c’est qu’il y a problème. Alors, à supposer que « la contrainte du foncier » ait retardé les travaux, il aurait peut-être mieux valu placer cette zone sous surveillance.

AB

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