Les forces de l’ordre interviennent contre des manifestants à al Hoceima

Les forces de l’ordre interviennent contre des manifestants à al Hoceima

Cela fait maintenant plusieurs mois que des jeunes sortent régulièrement manifester à al Hoceima. Le mouvement avait démarré suite à la mort de Mouhsine Fikri, ce commerçant en poisson mort dans une benne à ordure en octobre dernier. Un appel à manifester avait été lancé sur les réseaux et rendez-vous avait été pris ce dimanche 5  février à al Hoceima. Les forces de l’ordre, après avoir accompagné les cortèges, ont décidé d’intervenir quand les manifestants ont bloqué la voie publique à  Imzourene et Boukidane.

Cette marche du  6 février avait été inscrite sous le signe de la commémoration de la mort du leader du Rif Abdelkarim Khattabi et avait démarré dans le calme, avant que les manifestants ne se mettent à courir dans tous les sens, certains s’en prenant aux véhicules stationnés, dont ils ont cassé les vitres. La police est alors intervenue pour disperser les marches, non autorisées.

Des vidéos ont circulé, montrant des gens fuir, suivis par les forces de l’ordre. Et, comme dans pareils cas, les rumeurs et les informations ont commencé à pleuvoir...

sur les réseaux, affirmant que la police avait blessé des manifestants et avait utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

Si l’on ne connaît pas le bilan des blessés parmi les manifestants, la Direction générale de la sûreté nationale a indiqué que 27 de ses éléments ont été atteints par des jets d’objets divers. Ils ont été transportés aux hôpitaux de la ville pour y recevoir les soins nécessaires et le parquet de la ville a ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités dans ces actes.

Les autorités avaient bloqué les accès à la ville par des barrages de contrôle d’identité, mais aucune arme n’a été utilisée, selon la DGSN. Ni balles en caoutchouc ni gaz lacrymogènes, mais des canons à eau à certains endroits où les manifestants jetaient des pierres sur les policiers. Le calme était revenu en début de soirée, avant une coupure d’électricité  qui a jeté d’autres manifestants dans les rues, craignant que « la police ne profite du noir pour les arrêter chez eux », explique l’un d’eux sur les réseaux sociaux.

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