Un an après la signature de l’Accord de Paris sur la limitation du réchauffement climatique et une semaine après l’élection de Donald Trump qui a jeté un coup de froid sur l’ensemble du processus et sur les participants de la COP22, les chefs d’Etat et de gouvernement des 180 pays signataires seront à Marrakech pour la fin de la COP22.

Ils viendront pour dire ce qu’ils pensent du réchauffement climatique, mais aussi pour marquer leur attachement aux efforts de la planète. Ils viendront pour adresser un message fort au climato-sceptique Trump qui a déjà déclaré vouloir revenir sur les termes de l’Accord.

Une trentaine de chefs d’Etat africains seront là, venus entre autres pour le Sommet africain organisé par le royaume le 16 novembre en marge de la COP. Mais il y aura également le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le président irakien, la cheffe de l’Etat du Chili, le président Hollande et bien d’autres encore.

Pour l’Amérique, c’est John Kerry qui sera là, mais personne semble-t-il de la nouvelle équipe Trump… Il est « peut-être encore plus important » d'être à Marrakech maintenant, avait dit M. Kerry à la presse, après l'élection de Trump à la tête du 2^ème pollueur mondial et après que le nouveau président ait dit...

et répété que le réchauffement était un «canular » et que, élu, il relancerait la production de charbon aux Etats-Unis.

La Chine et les USA, dans une entente surprise en septembre, avaient décidé de ratifier l’Accord, lui permettant alors d’exister car à eux deux, ils représentent 40 % des émissions de gaz à effet de serre ; il fallait la ratification de 55 Etats représentant 55% des émissions pour l’entrée en vigueur du texte.. Intervenant lundi à la COP22, le négociateur chinois Xie Zhenhua, a de nouveau rappelé l'engagement de son pays: « Répondre au défi du changement climatique est notre responsabilité commune et partagée ». Ils sont 109 pays à avoir ratifié le texte adopté à Paris en décembre 2015, dont l’Inde et le Japon, mais pas la Russie…

Il faudra maintenant, à Marrakech, évoquer les questions de financement, sachant que les parties se sont mises d’accord pour atteindre un financement de 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020. Cet argent sera destiné aux pays victimes du réchauffement, et sera affecté à l’atténuation du changement, puis à l’adaptation, sachant qu’aujourd’hui, ce sont environ 1.000 personnes qui meurent chaque jour sous les effets du réchauffement, et le rythme promet de s’accélérer dans les prochaines années si rien n’est fait.