Un jeune du PJD convoqué par le BCIJ

Un jeune du PJD convoqué par le BCIJ

Il s’agit d’Omar Sanhaji, et il est membre de la Jeunesse du PJD, salarié permanent dans une antenne du parti dans la capitale. Il avait publié sur sa page Facebook un statut appelant à tuer ceux qui écrivent des « futilités » sur le PJD. Il vient d’être convoqué par le Bureau central des investigations judiciaires.

Voici le post en question : « Ceux qui écrivent des futilités et croient, ce faisant, que cela les distinguera au sein de la société et leur procurera de l’estime, méritent d’être tués sans pitié. Et que leurs têtes soient séparées de leurs corps et exhibées sur la place publique pour que cela serve de leçon et terrorise tous ceux qui penseront à faire de même», avait-t-il écrit sur son mur Facebook avant de le supprimer ». Le statut a été supprimé depuis de la page de Sanhaji.

Aujourd’hui 2 août, rapporte nos confrères de la presse digitale arabophone, le BCIJ reçoit donc Omar Sanhaji, suite à une convocation qui lui a été adressée hier, elle-même se fondant sur la plainte déposée par une association la semaine dernière. Le jeune homme devra expliquer la raison qui l’a conduit à...

demander la décapitation des contempteurs de son parti, selon l’article de loi qui interdit l’apologie du terrorisme.

Le PJD est resté muet sur cette affaire qui avait suscité une levée de boucliers sur les réseaux sociaux en juillet dernier, en ces temps troubles d’attentats en France, en Allemagne, en Turquie, aux Etats-Unis, en Irak et au Bangladesh. Selon des informations obtenues auprès du parti, plusieurs dirigeants auraient attiré l'attention du jeune Senhaji sur le caractère dangereux et illégal de son post, ce qui l'a conduit à le supprimer, mais à l'heure de l'écriture de ces lignes, aucun commentaire n'est sorti du siège du parti.

Mais il s'avère que le statut posté remonte à 2014, ce qui implique deux choses : 1/ Cela ne dédouane pas pour autant son auteur car les mots utilisés par lui sont inquiétants et, 2/, pourquoi avoir attendu deux ans avant de le convoquer. La réponse d'un avocat est qu'il n'y pas prescription pour ces faits et qu'on a attendu qu'une plainte soit déposée contre lui. mais pourquoi le parquet ne s'était-il pas autosaisi alors ?

Toujours est-il qu'Omar Sanhaji a été relâché par le BCIJ, après avoir recueilli sa déposition.

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