InnoTrans 2024 : Des trains “Made in Morocco”, l’ambition du cluster MTI
Le cluster Morocco TraIndustry (MTI), né de la volonté de développer une industrie ferroviaire nationale, a été mis en avant lors de la 14e édition d’InnoTrans, le plus grand salon mondial consacré à la mobilité et aux transports ferroviaires, qui se déroule du 24 au 27 septembre à Berlin.
Lors de sa première participation à cet événement international, MTI a pu exposer, sur le stand qui lui était réservé, ses ambitions et ses projets aux professionnels de l’industrie ferroviaire allemande et internationale. Créé en 2021, ce nouveau cluster de l’industrie ferroviaire marocaine aspire à devenir un acteur clé dans ce secteur stratégique pour le Royaume.
L’objectif principal du cluster est de fédérer les différents acteurs industriels du secteur ferroviaire autour d’un écosystème national complet, similaire à ceux déjà établis dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, a déclaré son président, Mohammed Smouni, à la MAP.
“À terme, le cluster ambitionne de produire des trains “Made in Morocco” et de les exporter”, a confié M. Smouni, membre de la délégation marocaine présente à InnoTrans 2024, conduite par Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF).
M. Smouni, qui est également directeur général adjoint de l’ONCF, a expliqué que le Maroc, fort de son expérience dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, où il est déjà reconnu pour sa compétitivité, dispose également d’un potentiel important pour se positionner en tant qu’acteur majeur de l’industrie ferroviaire.
La participation du MTI à InnoTrans 2024 a pour but de promouvoir le plan de développement ferroviaire ambitieux du Maroc. Cette présence marque un tournant pour la croissance du cluster et vise également à attirer des investisseurs étrangers tout en mettant en lumière le savoir-faire des entreprises marocaines à l’international, a-t-il assuré.
Ainsi, le cluster MTI entend dynamiser les investissements dans le secteur ferroviaire et créer un écosystème national intégré, avec une composante technologique forte. Cet écosystème, qui fédère à la fois
les opérateurs publics et privés, vise à générer une valeur ajoutée aussi bien économique que sociale.
Dans les années à venir, cet écosystème marocain devrait renforcer la compétitivité du secteur ferroviaire et ses capacités d’exportation. Le cluster compte déjà parmi ses membres de grands industriels et sous-traitants marocains et internationaux, à l’instar d’Alstom, ainsi que des PME, des startups spécialisées dans différents métiers de la mobilité, des universités et des centres de recherche.
La 14e édition d’InnoTrans s’est ouverte mardi à Berlin sous la présidence du ministre fédéral du Numérique et des Transports, Volker Wissing, qui, lors de sa visite au stand de l’ONCF, a déclaré à la MAP que le Maroc est un partenaire “très important” pour l’Allemagne en matière de coopération dans les domaines de la mobilité, du transport et des chemins de fer.
Il s’est également félicité de la participation du Maroc à cet événement biennal de renommée mondiale, soulignant que la présence du Royaume s’inscrit naturellement dans le cadre de son engagement fort en faveur du développement des chemins de fer.
De son côté, le directeur général de l’ONCF a mis en avant, lors de son intervention au panel d’ouverture, où le Maroc était à l’honneur, le positionnement stratégique du Royaume dans les domaines de la mobilité et de l’industrie ferroviaire.
M. Khlie a également présenté le nouveau programme de développement du secteur ferroviaire, qui prévoit notamment l’extension de la ligne à grande vitesse (LGV) jusqu’à Marrakech, le lancement de projets de transport de proximité, l’acquisition de nouveaux trains et le renouvellement de la flotte actuelle.
Organisé par Messe Berlin, InnoTrans 2024 accueille 2.940 exposants venus de 59 pays, présentant 226 innovations mondiales sur une superficie d’exposition de 200.000 mètres carrés.
Cet événement, qui met en avant les dernières innovations mondiales en matière de mobilité, s’articule autour de cinq grands segments : la technologie ferroviaire, les infrastructures ferroviaires, les transports publics, l’aménagement intérieur et la construction de tunnels.