Paris clôture ses JO, Los Angeles prend le relais pour 2028
La flamme olympique s’est éteinte, dimanche soir à Paris, en prélude d’une cérémonie de clôture émouvante mêlant grand spectacle et moments solennels jusqu’à la passation officielle du relais à Los Angeles, ville hôte des prochains Jeux d'été en 2028.
Plus traditionnelle que la cérémonie d’ouverture qui a émerveillé le monde avec sa marquante parade fluviale nocturne sur la Seine, sous une pluie battante, la soirée de clôture, profitant d’une météo clémente dans le contexte de la vague de chaleur qui touche l’Hexagone, a débuté avec un défilé des athlètes au mythique Stade de France, dans une ambiance de joie partagée avec les 70.000 spectateurs venus célébrer le sport et les valeurs olympiques.
Fiers de leur participation à cet événement planétaire, les membres des différentes délégations sportives, dont celle du Maroc, répondaient aux acclamations et encouragements de ce beau public, parmi lequel on pouvait distinguer les nombreux membres de la communauté marocaine qui brandissaient le drapeau national.
Le Maroc, rappelle-t-on, a signé une belle participation lors de ces JO avec deux médailles : l’or décroché par le double champion olympique et du monde en titre sur 3.000 m steeple, Soufiane El Bakkali, et la médaille de bronze du tournoi de football masculin.
Comme promis, le spectacle a été au rendez-vous aux côtés des moments protocolaires incontournables allant de la parade des athlètes dont l’entrée au stade, sous les rythmes festifs de la musique, a été précédée par celle de leurs porte-drapeau à la remise de médailles (marathon) en passant par le remerciement des volontaires.
Le grand show artistique, concocté par le metteur en scène Thomas Jolly et son équipe, déjà à la manœuvre de la cérémonie d’ouverture, reflète la volonté du créateur français de "célébrer cette humanité partagée qui vibre chaque jour" depuis le début des Jeux le 26 juillet, en réunissant en clap de fin une centaine d’acrobates, de performeurs, de danseurs et de circassiens dans une pièce opéra baptisée Records (archives en anglais).
Cette fresque onirique et fantastique, signée Damien Gabriac, est présentée comme un voyage immersif dans le temps, "des origines des Jeux jusqu’à un monde dystopique qu’il convient de réinventer". "On a voulu prendre de la hauteur, jusqu'à l'espace, et notre histoire est l'histoire d'un voyageur interstellaire qui arrive au stade et qui va découvrir les vestiges des Jeux olympiques.
Il va les réanimer, comme Pierre de Coubertin qui, à la fin du XIXe siècle, avait voulu réanimer les Jeux Olympiques antiques", avait expliqué le scénariste français.
Cette idée est incarnée par son personnage de "Golden Voyageur", tout d'or et de lumière vêtu, interprété par le breakdancer français Arthur Cadre dont la performance s’ajoutait aux nombreuses surprises de la soirée, ponctuée également par des prestations musicales de groupes français cultes comme Phoenix ou Air, le DJ Kavinsky ou encore la chanteuse belge Angèle.
S’exprimant à l’issue de la cérémonie, qui s’est déroulée en présence du président français Emmanuel Macron, le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, s’est félicité de la réussite des JO de Paris 2024, remerciant la France pour en faire les jeux d'une "nouvelle ère" en les rendant "grand ouverts".
Moment fort de la cérémonie, la très protocolaire passation du drapeau olympique entre Anne Hidalgo et Karen Bass, les maires respectives de Paris et de Los Angeles, qui accueillera les prochains Jeux olympiques et paralympiques, prévus du 14 au 30 juillet 2028, a culminé avec l’apparition spectaculaire du célèbre acteur américain Tom Cruise, féru de cascades dans les rues parisiennes, pour symboliser cette transmission.
Après Londres (1908, 1948, 2012) et Paris (1900, 1924, 2024), Los Angeles deviendra ainsi la troisième ville à accueillir pour la troisième fois les Jeux olympiques d'été après 1932 et 1984. Comme le veut la tradition, Los Angeles a offert un premier aperçu de ses Jeux avec 15 minutes de show, sous les airs de "mission impossible", sous la houlette de la star d'Hollywood Tom Cruise.
C’est dans la foulée de la passation du relais à la cité des anges que s’inscrit l’extinction de la vasque olympique emblématique des JO de Paris 2024 qui entre à l’issue de la quinzaine olympique dans une période de "sommeil" du 12 au 27 août, durant laquelle elle ne sera ni allumée ni accessible au public.
Majestueuse au cœur de Paris, la vasque qui s’envolait, tous les soirs depuis l’ouverture des Jeux Olympiques d’été, pour illuminer le ciel de la capitale française, restera en place dans le célèbre jardin des Tuileries, avant d’être rallumée avec le lancement des Jeux paralympiques le 28 août.
Hors du commun, l’anneau flamme géant surmonté d’un ballon monumental fascinait tellement que les responsables de la ville et du gouvernement français envisagent la possibilité de conserver cette vasque inédite pour en faire l’un des symboles de la capitale.
Dès le lendemain de la cérémonie d’ouverture, qui a vu s’envoler, pour la première fois dans l’histoire des Jeux, la Flamme Olympique pour briller sans combustible dans le ciel parisien, le Jardin des Tuileries a été pris d’assaut par des dizaines de milliers de visiteurs venus de tous bords admirer cette magnifique œuvre, installée à proximité du grand fleuve de la Seine, dans l’alignement du musée du Louvre et de sa Pyramide, de l’obélisque de la Concorde et des Champs-Elysées dominés par l’Arc de triomphe.