Réforme du système éducatif doit occuper sa véritable place dans le projet sociétal (Benmoussa)
La réforme du système éducatif doit occuper sa véritable place dans le projet sociétal du pays, a affirmé, lundi à Skhirat, le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
Intervenant lors du panel de clôture des 2èmes Assises nationales du développement humain, organisées sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI,
Benmoussa a souligné que la capacité des apprenants, abstraction faite de leur milieu territorial, d’acquérir les compétences essentielles, leur permet de s'intégrer dans la vie sociale.
Le développement du capital humain à travers une école de qualité, passe inéluctablement par la généralisation de l’enseignement préscolaire et le renforcement des capacités essentielles, notamment la lecture, l’écriture, la programmation et le calcul, a-t-il relevé dans une intervention vidéo, assurant que le ministère a mis en place une feuille de route pour un développement éducatif qui détermine les priorités de la période 2022-2026, et qui vise à orienter les efforts vers des mesures qui impactent directement l’apprenant.
À cet égard, Benmoussa a rappelé les consultations lancées par le ministère de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, au sujet du projet de la feuille de route dans le cadre de la démarche participative, notant que l’Initiative nationale de développement humain (INDH) a contribué grandement à l’amélioration de la qualité du système éducatif et à la mise en œuvre des priorités de la feuille de route.
L'INDH participe au renforcement des services du soutien social et éducatif à travers son programme consacré à encourager la réussite et à traiter des causes principales de la déscolarisation dans les milieux pauvres et vulnérables, a-t-il poursuivi, précisant qu'elle renforce les capacités et les
aptitudes cognitives chez les élèves du primaire, en partenariat avec les directions provinciales du ministère.
Pour sa part, le ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances, chargé du budget, Faouzi Lekjaa, a assuré qu’il est impossible de concevoir une réforme du système éducatif sans se poser les questions relatives aux défis sociaux et économiques globaux des familles.
Intervenant lors d’un panel sous le thème "Politiques publiques et promotion du capital humain au Maroc", Lekjaa a souligné que le système éducatif ne peut être réformé sans remémorer les capacités et le climat dans lequel vivent les familles, notamment en milieu rural, notant que la réussite de toute réforme dans le domaine éducatif doit accompagner le chantier social initié par le Roi Mohammed VI.
Les expériences de l’INDH représentent une véritable occasion pour promouvoir le système éducatif au Maroc, a-t-il poursuivi, rappelant dans ce sens, que le Souverain a indiqué dans plusieurs discours royaux que le développement du système éducatif demeure la clé du développement humain.
Lekjaa a fait observer que les ressources financières allouées au ministère de l’Education nationale ont considérablement évolué lors des deux dernières décennies, notant qu’en dépit des efforts consentis dans ce cadre, les résultats demeurent en deçà des ambitions.
Le panel de clôture de ces Assises, organisées par l’INDH, a été rehaussé par la présence de plusieurs membres du gouvernement concernés par la mise en œuvre de l'INDH, de représentants d’organisations internationales et établissements publics, de diplomates et de plusieurs acteurs publics et privés. Cette séance de clôture a été l’occasion de mettre en avant les principales expériences éducatives, présentées par des participants marocains et étrangers.