Produits alimentaires: l’indice FAO des prix à son plus haut depuis juillet 2011

Produits alimentaires: l’indice FAO des prix à son plus haut depuis juillet 2011

L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi à 133,3 points en moyenne en octobre dernier, en hausse de 3% (+3,9 points) par rapport à septembre 2021, soit son plus haut niveau depuis juillet 2011, indique l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Cette augmentation est due à la solidité constante des prix mondiaux des huiles végétales et des céréales, explique la FAO, précisant que l’indice des prix des huiles végétales a progressé, en glissement mensuel, de 9,6% à 184,8 points en octobre, soit un plus haut jamais enregistré, en raison de l’affermissement des prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza.

D’après les experts de cette organisation onusienne, la hausse des prix internationaux du l’huile de palme pour le quatrième mois consécutif est due à des craintes qui persistent quant à une production limitée en Malaisie.

En plus, les cours mondiaux des huiles de palme, de soja et de tournesol ont bénéficié du regain de la demande mondiale à l’importation, notamment de la part de l’Inde, qui a de nouveau baissé les droits de douane à l’importation pour les huiles alimentaires.

Ces experts ajoutent, également, que les prix internationaux de l’huile de colza sont restés solides grâce à un redressement prolongé de l’offre et de la demande mondiales, notant que la hausse des prix du pétrole brut a aussi soutenu les cours des huiles végétales.

S’agissant de l’indice des prix des céréales, il s’est établi à 137,1 points en moyenne, en évolution de 3,2% par rapport à septembre dernier et de 22,4% en glissement annuel, tiré particulièrement par l’augmentation des cours internationaux de toutes les principales céréales (blé, orge, maïs et riz), sous l’impulsion d’un certain nombre de facteurs, dont la diminution des disponibilités mondiales de blé, la forte demande d’orge et l’impact des coûts énergétiques sur le prix du maïs.

Par ailleurs, l’indice des prix des produits laitiers s’est situé en moyenne à 120,7 points en octobre (+2,2% comparativement avec septembre), favorisé par la progression des cours internationaux du beurre, du lait écrémé en poudre et du lait entier en poudre, en lien notamment avec la forte demande mondiale à l’importation, la baisse saisonnière de l’offre, la faiblesse des stocks en Europe et le début plus lent que prévu de la nouvelle campagne de production en Océanie.

Pour ce qui est de l’Indice FAO des prix de la viande, il s’est chiffré en moyenne à 112,1 points en octobre, soit 0,7% de moins que sa valeur révisée de septembre, tandis que celui du sucre a affiché une valeur moyenne de 119,1 points, en repli de 1,8%.

Les cours internationaux du sucre sont toutefois restés supérieurs de 40% à leurs niveaux enregistrés au même mois de l’année dernière, en raison principalement des inquiétudes quant aux perspectives de production réduites au Brésil.

La récente baisse mensuelle des prix internationaux du sucre est due à une faible demande à l’importation mondiale et aux perspectives d’abondantes disponibilités exportables en Inde et en Thaïlande.

La dépréciation du real brésilien par rapport au dollar des États-Unis a également contribué au recul des prix du sucre en octobre. La hausse des prix de l’éthanol a toutefois empêché un recul plus important des prix du sucre.