“Forêts du Maroc 2020-2030”: 600.000ha de plantations à l’horizon 2030

“Forêts du Maroc 2020-2030”: 600.000ha de plantations à l’horizon 2030

Un total de 600.000 hectares (ha) de plantations forestières est programmé à l’horizon 2030 dans le cadre de la nouvelle stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030”, selon le Département des Eaux et forêts du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

“Conformément aux objectifs de la nouvelle stratégie forestière, le Département des Eaux et forêts a programmé une superficie de 600.000 ha de plantations forestières sur les douze régions du Royaume à raison de 50.000 ha au début du programme pour atteindre 100.000 ha à l’horizon 2030”, indique la même source dans un communiqué sur la 3ème réunion du comité de pilotage avec les directeurs centraux du Département des Eaux et Forêts, tenue jeudi dernier en visioconférence et présidée par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch.

Ce programme de reboisement, issu de plans d’aménagement des différentes forêts marocaines qui feront l’objet de concertations avec les populations riveraines, comprendra l’arganier, le chêne liège, le chêne vert, le thuya, le cèdre, le caroubier, l’eucalyptus, le pins et d’autres essences forestières, précise le Département, soulignant qu’à ce titre, l’implication des populations locales dans le développement durable des forêts, à travers des incitations adéquates, constitue un levier majeur apporté par la nouvelle stratégie.

Pour accompagner ce chantier structurant et atteindre ces objectifs, un programme ambitieux a été mis en place pour internaliser, professionnaliser et sécuriser l’activité semence, fait-il savoir, notant que mettre à niveau des installations, professionnaliser les processus et sécuriser les périmètres semenciers de toutes les espèces autochtones (Chêne-liège, cèdre, thuya, arganier, chêne vert, etc) sont les principaux objectifs de ce programme.

D’autres actions sont prévues. Il s’agit de moderniser quatre laboratoires des stations de semences, de responsabiliser les sociétés de production de plants pour leur approvisionnement en semences non-autochtones, d’instituer un processus de certification des semences forestières, en collaboration avec l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et de créer une convention avec la Société nationale de commercialisation de semences (SONACOS) avec la mise en place d’un mécanisme de conservation/stockage des glands de chêne liège, ajoute le Département.

Et de noter que 460 millions de plants seront produits à l’horizon 2030 et une nouvelle approche est mise en place pour que les 54 pépinières d’espèces forestières du Département des Eaux et Forêts soient progressivement confiées au secteur privé.

Parallèlement à cela, des travaux d’aménagement et de mise à niveau des installations ont été lancés pour la création d’une pépinière publique moderne, au niveau de la forêt de la Maâmora, selon les standards internationaux pour en faire un modèle à l’échelle continentale et préserver la spécificité génétique des forêts marocaines.

Lors de cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030” lancée, le 13 février dernier, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Akhannouch a également rappelé l’importance de la refonte institutionnelle en cours par la création de l’Agence des Eaux et Forêts et l’Agence des Parcs Nationaux.

Cette nouvelle gouvernance distinguant le domaine forestier des Parcs Nationaux, permettra d’assoir un nouveau modèle qui intègre les instances de dialogue avec les acteurs et structures locales en impliquant les populations d’une manière effective dans la gestion des ressources forestières, en plus d’assurer la mission de conservation et de valorisation des écosystèmes forestiers.

Aussi, le ministre a souligné l’importance du rôle de ces espaces forestiers dans le développement du monde rural grâce à leurs vocations sociale, environnementale et économique, insistant sur la nécessité de réconcilier les Marocains avec la forêt. Il a appelé l’ensemble du personnel forestier à se mobiliser pour l’atteinte des objectifs et la sauvegarde de la forêt marocaine.