Espagne : Les manifestations contre les produits agricoles marocains reprennent

Espagne : Les manifestations contre les produits agricoles marocains reprennent

A l’initiative des organisations agricoles provinciales ASAJA, COAG, UPA et coopératives agroalimentaires, une centaine d’agriculteurs espagnols se réunira, ce jeudi 21 Juillet 2020, au port Algésiras pour protester contre les exportations de produits agricoles notamment de fruits et légumes marocains au sein de l’Union européenne, a rapporté Agrimaroc.

Plutôt en février 2020, « Des camions transportant les produits agricoles marocains sont bloqués et même mis à feu en Espagne », indique Lahoucine Adardour, le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation de fruits et légumes (FIFEL).

En effet, l’Espagne est en train de vivre une crise dans ses secteurs agricole et agroalimentaire. Pour d’aucuns, l’importance des exportations des produits marocains vers l’Union européenne, qui a engendré une baisse des prix, est la cause de tous ces maux. Pour d’autres, ceux-ci proviennent d’une mauvaise politique agricole à travers notamment la PAC.

Tous ces facteurs combinés, suscitent la colère des agriculteurs espagnols. Passant des grèves aux menaces, maintenant ils ont recours à la violence.

L’acharnement et la jalousie envers les


exportations marocaines repartent de plus belle en Espagne. En effet, les agriculteurs espagnols ont, après les mobilisations massives de février suspendues par l’arrivée du nouveau coronavirus (Covid-19), décidé de reprendre les manifestations contre les importations marocaines et celles d’autres pays comme l’Égypte, l’Afrique du Sud…

L’objectif est selon ces agriculteurs, «d’exiger un contrôle réel et efficace des importations, d’exiger le strict respect des accords commerciaux en vigueur (origine, dates, quotas et qualités)». Également, ces derniers ont indiqué aux médias espagnols, qu’ils veulent «alerter contre la signature de nouveaux accords et d’en conditionner la signature à l’exécution des études d’impact antérieures sur l’agriculture européenne et le respect des principes de préférence communautaire et de réciprocité».

Pour les organisations susmentionnées, «la concentration devant le port d’Algésiras symbolise la dénonciation constante des violations des accords commerciaux agroalimentaires que l’Union européenne a établis avec des pays tiers, tandis que les autorités font la sourde oreille, permettant l’entrée massive et incontrôlée de produits l’agroalimentaire, qui endommage mortellement le tissu productif, déstabilise le marché et trompe les consommateurs

MN