Perte brutale de goût ou d’odorat : la signature du coronavirus

Perte brutale de goût ou d’odorat : la signature du coronavirus

L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), par la voix de sa présidente, le Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne et gériatrie, veut attirer l’attention sur le symptôme majeur le plus caractéristique du coronavirus, en cette période,  la perte brutale du goût et de l’odorat. Devant un tel signe, il faut consulter immédiatement et l’utilisation intempestive de corticoïdes (par automédication) est à prohiber.

Perte de goût ou d’odorat : la « marque »  du coronavirus

Rapportées de nombreuses fois et  considérées d’abord comme secondaires ou anecdotiques, l’altération ou la perte d’odorat et/ou de goût s’avèrent maintenant constituer le marqueur le plus important du Covid-19. C’est la conclusion d’une étude européenne, publiée début avril, qui démontre que de telles altérations sensorielles surviennent dans 80 % à 90 % des cas étudiés en Europe et régressent ensuite rapidement pour près de la moitié des sujets.

La grande majorité des personnes contaminées  ne présentant pas d’obstruction nasale ont également connu de telles manifestations de la maladie. Pour 


12 %  des patients, les perturbations de l’odorat et du goût sont même survenues avant les autres symptômes de la maladie : toux sèche, fièvre, courbatures, troubles respiratoires…

Un signe d’alerte à vérifier immédiatement

La perte de goût et d’odorat n’étant pas un symptôme spécifique au seul Covid-19,  Il est capital  de consulter immédiatement  pour s’assurer  que ce n’est pas dû à une autre pathologie bien identifiable comme une allergie par exemple. Si ce n’est pas le cas, on peut considérer que le patient est atteint du Covid-19, sachant que ce n’est plus la saison de la grippe (occasionnant parfois aussi ce trouble).

Attention à l’emploi intempestif de corticoïdes (cortisone)

Face à un tel phénomène, il est recommandé par l’étude de ne surtout pas immédiatement s’auto-médicamenter (un fléau au Maroc) ou traiter les patients avec des corticoïdes. Ces médicaments peuvent en effet aggraver l’évolution d’un Coronavirus

Les lavages de nez sont également déconseillés, car ils risquent de favoriser la dissémination du virus dans les voies respiratoires.