Fuite du koweïtien: l’AMDH appelle à une mobilisation

Fuite du koweïtien: l’AMDH appelle à une mobilisation

L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a annoncé qu’elle va organiser une manifestation, dimanche 16 février, pour protester contre la «fuite» du pédophile koweïtien qui était poursuivi pour des attentats à la pudeur et viol sur une fillette de 14 ans.

 Tenant «le pouvoir judiciaire et l’Etat pour responsables de la perpétuation de l’impunité dans les crimes de viol», la section de Marrakech de l’AMDH, qui s’est constituée partie civile dans cette affaire, a indiqué que le sit-in de protestation aura lieu à 18h au quartier Guéliz.

L’AMDH a envoyé jeudi dernier, un courrier à plusieurs responsables judiciaires les appelant à ouvrir une enquête et approfondir les recherches pour faire éclater la vérité dans cette affaire.

Le courrier adressé au ministre de la Justice, au procureur général du roi près la Cour de Cassation -président du ministère public ainsi qu’au président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, passe en revue les détails de l’affaire ainsi que ses derniers


développements liés à la fuite de l’accusé koweïtien après avoir bénéficié de la liberté provisoire le 28 janvier.

La chambre criminelle près la cour d’appel de Marrakech, faut-il le rappeler, avait accordé la liberté provisoire sans pour autant placer le pédophile sous contrôle judiciaire ou encore retirer son passeport.

A rappeler qu’à la surprise des avocats et des activistes des droits de l’Homme venus nombreux, le 11 février, soutenir la fillette de 14 ans, le premier président de la Cour d’appel de Marrakech a annoncé que le Koweïtien a quitté le territoire national, quelques heures après sa remise en liberté provisoire. Et ce, malgré les garanties écrites présentées par l’ambassade du Koweït à la justice marocaine.

Abderrahmane Mohamed Samran Al-Azmi (24 ans), qui a reconnu les faits, est poursuivi pour «attentat à la pudeur avec violence» sur une fille de 14 ans. Il devait comparaître ce 11 février devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech.