Modernisation de l’administration publique : Le CESE mise sur les ODD

Modernisation de l’administration publique : Le CESE mise sur les ODD

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) considère que la plupart des Objectifs de Développement Durable (ODD) seront mis en œuvre par le biais de services publics efficients, inclusifs et personnalisés, a affirmé son secrétaire général, Younes Benakki.

S’exprimant, mardi à Fès, lors du 15è Forum panafricain ministériel sur la modernisation de l’administration publique et des institutions de l’Etat, placé sous le thème « le rôle des administrations publiques dans la réalisation des ODD », M. Benakki a souligné la nécessité pour les gouvernements de fournir des services de qualité qui répondent aux besoins des personnes particulièrement les plus vulnérables et les plus marginalisées.

A ce titre, a-t-il dit, le CESE prône une vision intégrée, participative et multidimensionnelle pour contribuer à améliorer l’efficacité des services publics, à travers quatre leviers essentiels, dont la généralisation et l’amélioration de la digitalisation des services publics pour atteindre l’équité, la transparence et l’efficacité, rappelant que de nombreuses initiatives ont été prises ces dernières années par différents départements ou services de l’administration, tels la CNSS dans le domaine de la télé-déclaration et télépaiement, la TGR pour le paiement des impôts via Internet et la DGI pour la mise en place de l’Identifiant Commun de l’Entreprise (ICE).

Et d’ajouter que le CESE préconise aussi la redynamisation de l’action des services publics territoriaux à travers notamment l’accélération du processus de déconcentration et de décentralisation dans le cadre de la régionalisation avancée et le renforcement des capacités des acteurs de l’administration publique et de l’approche participative des citoyens dans la mise en œuvre des ODD , outre la délimitation des responsabilités pour rendre effective la reddition des comptes par le biais de la mobilisation des ressources humaines autour des missions des institutions publiques auxquelles elles appartiennent (ministères, établissements et entreprises publics et collectivités territoriales) .

Le SG du CESE a aussi rappelé que les résultats de l’intégration des ODD dans les stratégies et programmes de développement sont aujourd’hui évidents comme ils ont été rappelés à l’occasion de la 1-ère session du Forum politique de haut niveau sur le développement durable, tenue en juillet 2016, sous l’égide du Conseil économique et social des Nations Unies.

Il


a aussi fait savoir que le Royaume a été classé en tête au niveau du continent selon le rapport 2018 sur les indicateurs et tableaux de bord des ODD en Afrique, avec un taux de satisfaction de plus de 66pc sur la réalisation des objectifs mondiaux.

Benakki a, par la même occasion, mis en valeur les trois initiatives majeures mises en place par le Maroc en 2019, à savoir le lancement du chantier de la mise en œuvre de la déconcentration administrative, qui vise à offrir au citoyen un service de proximité de qualité et définit la répartition des attributions entre les différentes composantes de l’administration centrale et celles déconcentrées, l’institutionnalisation d’une Commission nationale de développement durable, chargée de l’implémentation de l’Agenda 2030 et de ses 17 ODD au niveau des politiques publiques et des territoires, et le lancement de la deuxième consultation nationale sur les progrès réalisés par le Maroc en matière de mise en œuvre de l’Agenda 2030.

De son côté, le secrétaire général de l’Observatoire National du Développement Humain (ONDH), Hassan El Mansouri, a souligné que cette rencontre est ‘’très importante’’ dans le processus de régionalisation avancée au Maroc, mettant l’accent à cet égard sur les avancées réalisées au royaume ces dernières années.

El Mansouri a également insisté sur l’impérieuse nécessité de renforcer les capacités des acteurs locaux et régionaux pour accompagner le processus de régionalisation avancée, rappelant l’importance des techniques d’évaluation créées par l’ONDH, dont le système d’information territorialisé, dédié à faire le suivi et l’évaluation des programmes au niveau des régions, des provinces et à l’échelle nationale.

Organisé au lendemain de la 57ème session du conseil d’administration du Centre africain de formation et de recherches administratives pour le développement (CAFRAD), ce forum sera clôturé mercredi avec la remise du Prix panafricain de service public.

Créé en 1962 sur l’initiative de feu SM Hassan II avec le soutien de l’UNESCO, le CAFRAD qui rassemble 36 pays membres et 9 pays composant les membres du comité exécutif est le premier centre panafricain de formation et de recherche dans le continent pour l’amélioration des systèmes d’administration publique et de la gouvernance en Afrique.