L’ONU sonne l’alarme pour la Journée mondiale des abeilles

L’ONU sonne l’alarme pour la Journée mondiale des abeilles

L’organisation des Nations-Unies a appelé, lundi, les pays à intensifier leurs efforts visant à protéger les abeilles, « alliés cruciaux » dans la lutte contre la faim dans le monde, à l’occasion de la Journée mondiale des abeilles.

Cette année marque la deuxième célébration de cette Journée mondiale. A cette occasion, un événement a été organisé au siège de l’ONU à New York, en parallèle à une autre manifestation tenue par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome.

« Les abeilles sont clairement essentielles à nos efforts pour atteindre les objectifs de développement durable. Pourtant, les populations d’abeilles et d’autres pollinisateurs ont considérablement diminué », a déploré la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, lors de l’événement à New York.

L’agriculture intensive et l’utilisation de pesticides exposent les abeilles à un danger toujours plus grand, et elles sont exposées à de nouvelles maladies et à de nouveaux ravageurs, a noté Amina Mohammed, ajoutant que le changement climatique est devenu aussi une menace majeure pour ces insectes.

En effet, le nombre d’abeilles et...

d’autres pollinisateurs est en forte baisse dans plusieurs régions du monde en grande partie à cause de pratiques agricoles intensives, de la monoculture, du recours excessif aux produits chimiques agricoles et aux températures en hausse associées au changement climatique, ce qui a pour effet de non seulement affecter les rendements agricoles mais aussi la nutrition, selon la FAO.

Si cette tendance se poursuit, les cultures nutritives telles que les fruits, les noix et autres légumes se verront remplacer par des cultures vivrières comme le riz, le maïs et les pommes de terre, favorisant ainsi des régimes alimentaires déséquilibrés.

Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a estimé, pour sa part, que « l’absence d’abeilles et d’autres pollinisateurs reviendrait à anéantir le café, les pommes, les amandes, les tomates et le cacao, qui à l’image d’autres cultures dépendent de la pollinisation ».

« Les pays doivent s’orienter vers des politiques alimentaires et des systèmes durables en faveur des pollinisateurs », a-t-il ajouté dans un message à l’occasion de cette journée.

La rédaction